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33 tours et 50 ans d’albums mythiques

Des galettes bien appétissantes, toutes sorties en 1971, il y a cinquante ans. On n’ira pas jusqu’à dire que certains titres de ces albums vintage n’ont pas un tantinet vieilli, mais dans l’ensemble ce millésime fut exceptionnel par son foisonnement et sa créativité. En vinyle et en 33 tours, avec des pochettes de grands photographes. Comme nos articulations, cela craque aux entournures, mais la magie reste intacte. Contact, ça tourne.

Premier 33 sur la platine : "Meedle" de Pink Floyd. Déjà en plein succès, le groupe britannique continue son exploration du rock psychédélique. Sans projet artistique bien défini, il effectue plusieurs enregistrements dans des studios de Londres. Bingo, un titre phare : "Echoes".
Il est temps de passer à David Bowie, qui sort cette année-là "Hunky Dory", chansons pop assez bien balancées, mais qui ne conduisent pas le chanteur aux yeux vairon au top du hit parade. Cela viendra l’année suivante avec l’incroyable "Ziggy Stardust".
Ovni de la scène, le groupe T Rex publie son meilleur opus, "Electric Warrior", pointe sommitale du glam rock. Dans le genre, on n’a pas fait mieux depuis.

Sticky Fingers, l’un des meilleurs albums des Stones. DR

Et bien sûr "L.A. Woman". Le requiem de Jim Morrison, décédé en juillet de la même année à Paris. La puissance de la voix, le rock teinté de blues. Le chanteur magnétique était devenu ingérable, ses excès frisaient la correctionnelle. Il est depuis statufié par toute une génération. Un nouveau mixage de cet album en 2012 propose des versions alternative et une reprise de Muddy Waters (bon sang ne saurait mentir). Les Doors tout en haut de leur art, avec les longs à-plats sur orgues Hammond et Gibson de Ray Manzarek. Magie.
Dans le genre chansons à texte, deux artistes entrés au Panthéon : Leonard Cohen, avec "Songs of love ans hate", recueil des pensées "folk" du Canadien guitariste. Et John Lennon, séparé des Beatles, qui présente "Imagine", manifeste pacifico-libertaire plus ou moins inspiré par Yoko Ono et son mauvais caractère. Le piano solo, des ritournelles simples - rares sur un disque "pop" de cette époque - et le souffle du bad boy des Fab Four en font une galette indispensable dans toute discothèque qui se respecte.

À propos de mauvais garçons, les Stones ont déjà perdu depuis deux ans Brian Jones, noyé dans une piscine et dans la drogue, mais trouvé un leader ultra charismatique avec Mick Jagger qui incarne à lui tout seul le rock n’roll. "Brown sugar", "Wild horses" "Bitch" et autres pépites illuminent cet opus tandis que Wharol a imaginé la pochette provocante munie d’une fermeture éclair.
Pour être complet sur cette année 1971, il faudrait aussi parler de Ten Years After (A space in Time), Genesis, Cat Stevens, The Who, Deep Purple.
Dans le rayon aviation Led Zeppelin et Jerfferson Airplane.
Ou encore Elton John (déjà !), Grosby, Still, Nash and Young, The Mody Blues, les Beach Boys qui surfaient encore sur la mode rock sucré californien tandis que les Bee Gees commençaient déjà à poindre à l’horizon.

Cinquante ans après, il est plus que temps de réviser vos classiques...

Visuel de Une : DR

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