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Le Prix Fitzgerald 2017 remis à Jay McInerney à l’Hôtel Belles Rives

Depuis maintenant six ans, chaque année, début juin, le Jury du Prix Fitzgerald dévoile le nom de leur lauréat. Sous la présidence de Marianne Estève-Chauvin, propriétaire du légendaire Hôtel Belles Rives à Juan-les-Pins, ce prix récompense un écrivain américain dont le thème de l’ouvrage évoque l’atmosphère qui régnait à l’époque du grand auteur américain, ainsi que son art de vivre de fêtes en fêtes.

C’est donc tout au bord de la Méditerranée, sur la terrasse du lieu magique qu’est le « Belles Rives » que le prix 2017 a été remis à Jay McIverney pour son récent roman « Les Jours enfuis », publié aux Editions de l’Olivier.


Micro en main, mais espadrilles aux pieds, l’écrivain, souriant et détendu, a rendu hommage à Scott Fitzgerald tout comme, juste avant lui, l’avait fait avec humour Frédéric Beigbeder, membre du Jury.
L’hôtel Belles Rives a été fondé sur l’ancienne villa Saint Louis où séjournait le couple mythique Zelda et Scott Fitzgerald, qui en avait fait leur résidence secondaire. Ainsi, avec une bande d’amis, ils ont animé Juan-les-Pins de leurs multiples fêtes frénétiques et ont inventé la « French Riviera » avant B.B. et Françoise Sagan.

Depuis 25 ans, et tout au long d’ouvrages dont « Les jours enfuis » est le quatrième, l’écrivain américain Jay McInerney s’attache à un couple de New Yorkais, Russell et Corinne Calloway, dont l’histoire commence dès 1992, tandis que s’entrecroisent crise conjugale et crise monétaire. Pour parler aussi aisément du couple marié, Jay McInerney a fait beaucoup de travaux pratiques, étant actuellement lui-même à son quatrième mariage. Il a donc pu observer les faiblesses et les capacités de résistance, en s’enchantant à parler d’un couple qui s’inscrit dans la durée.

Dans « Les jours enfuis », l’action se passe durant la récente crise financière des Etats-Unis et l’élection de Barak Obama.

Les personnages ont maintenant la cinquantaine et rien n’est plus comme avant. C’est le règne de l’argent, l’amitié s’atténue, le désir disparaît... Tout en évoluant entre intellos et artistes en vogue, le couple est à l’aise financièrement et se permet des transgressions pour garder l’illusion de rester bohême avec leurs rêves et leurs contradictions. Malgré le lien qui unit Jay McInerney à ses personnages, l’écrivain annonce que ce sera le dernier où le lecteur retrouve le couple qui lui a permis de mesurer l’évolution new yorkaise durant un quart de siècle.

Sous la protection d’une immense photo de Scott Fitzgerald, la « cérémonie » de remise du prix littéraire s’est poursuivie par un agréable cocktail pour les amoureux de la littérature.
Alors que le soleil rougeoyant descend peu à peu vers la mer et que déjà « tendre est la nuit » !

Caroline Boudet-Lefort

Le jury 2017

* Bertrand de Saint Vincent, Directeur Adjoint du Figaro et chroniqueur littéraire, il a également reçu le prix Louis Hachette pour sa chronique quotidienne dans Le Figaro.
* Daphné Roulier - De Caunes, journaliste et animatrice sur la chaine Canal Plus.
* Marie Dominique Lelièvre, journaliste et auteure. Biographe et romancière, elle collabore notamment à Marianne, L’Express et Libération où elle est portraitiste.
* Eric Neuhoff, Chroniqueur pour l’émission « le Masque et la Plume » sur France Inter et Chef de la Rubrique Littéraire au Figaro. Ce romancier est également auteur d’une vingtaine de livres et a reçu le prix littéraire Prince Pierre de Monaco 2014 pour l’ensemble de son oeuvre.
* François Armanet, Chef du Service Opinion à L’Obs, il a publié « La bibliothèque idéale du naufragé » aux éditions Flammarion.
* Frederic Beigbeder, écrivain, critique littéraire pour Le Figaro, Rédacteur en Chef du magazine LUI et réalisateur. Il est le créateur du Prix de Flore, dont il préside le jury chaque année.
* Christophe Ono di Biot, Directeur Adjoint de la Rédaction du Point et animateur sur la chaîne TF1. Il est l’auteur de cinq romans et a reçu le Grand Prix de l’Académie Française en 2013.
* Hélène Fillières, actrice, scénariste et réalisatrice française. Elle représente le cinéma, autre domaine de prédilection de Francis Scott Fitzgerald. Elle s’impose pendant 8 ans dans la série Mafiosa qui l’a faite connaitre du grand public.

Photo de Une : DR David Shankbone
et de l’article : DR Belles Rives

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