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NOUVELLE PARUTION : Et pourtant, je l’aimais - Par Sarah B Avec la collaboration de Christophe Buchard Éditions du Rocher Parution le 07 octobre 2010

Sarah B., Et pourtant, je l’aimais, aux Editions du Rocher.
Durant 18 ans, Sarah B. a été martyrisée et suppliciée par son mari.
Ce livre est le récit de son calvaire.

« Nice, le 20 juin 2010. Je m’appelle Sarah. J’ai trente-cinq ans. Il y a bien longtemps que je ne rêve plus. Ma vie, comme mes nuits, est une longue suite de cauchemars. […] J’étais follement amoureuse d’un homme. Il m’a anéantie. Il m’a broyée. »

« Voilà, il y a deux personnages en moi. La Sarah de toujours. Et la Sarah de Fred.
La première est une femme moderne, épanouie, bien dans sa peau.
La seconde est une épouse malmenée. Avilie.
La Sarah de toujours conseille la Sarah martyrisée.
L’une aime la vie. L’autre redoute l’avenir immédiat.
L’une n’a que de beaux souvenirs. L’autre vit un cauchemar. »

UN DES TALENTS DU BOURREAU : RENDRE DOCILE

Et pourtant, je l’aimais raconte le calvaire d’une femme battue.

Si Sarah B. a décidé de prendre la plume, accompagné de Christophe Buchard, reporter à Paris Match, c’est parce que la condamnation de son mari est exemplaire : moins de vingt-quatre heure après son dépôt de plainte, il a été mis en garde-à-vue, et présenté à un juge d’instruction. À peine cinq semaines plus tard, au terme d’un procès, le mari est jugé, condamné à trois ans de prison ferme, cinq ans d’interdiction de circulation dans les Alpes-Maritimes et cinq ans de destitution de ses droits civiques.

Ce témoignage-choc, commenté par le psychiatre Roland Coutenceau, est suivi d’un entretien avec Eric de Montgolfier, procureur de la République au parquet de Nice :
« Les faits étaient très graves. La vie de Sarah était en jeu. […] Les victimes doivent bien comprendre que la première gifle, comme la dernière, est inacceptable. Dès l’instant où l’on est victime d’une infraction, il faut porter plainte. Être violent à l’égard de son conjoint constitue une infraction au sens pénal du terme. Il est donc nécessaire de porter plainte. »

Les violences conjugales ont été déclarées « grande cause nationale 2010 » par le Gouvernement.

Sous forme de journal, Sarah B. raconte sa longue descente en enfer, depuis sa rencontre avec Fred en juillet 1985 jusqu’au jour de condamnation de son mari, le 23 novembre 2009.

Durant 18 ans, Sarah B. a été martyrisée et suppliciée par son mari – « Je suis sa prisonnière » : sa nuit de noces, passée au pied du lit parce que son mari lui reproche d’avoir dansé avec son cousin, le véritable tribunal qu’elle subit chaque soir, la ritualisation de la barbarie jusqu’à la création d’une « chambre des tortures » au sein de l’appartement, l’avilissement et la culpabilisation, le regard de ses enfants, jusqu’au danger de mort.
Sarah B. raconte les coups de poing qui lui arrachent une dent, les coups de fouet ou bâton qui lui brisent deux fois l’avant-bras, les côtes, lui déchirent tout le corps.

La découverte de sa condition de femme battue par une de ses collègues en 2009 et le soutien d’une association niçoise dirigée par Corinne Peirone encouragent Sarah B. à porter plainte. Une chaîne de solidarité se crée : des amies, une responsable d’association, un policier, un magistrat refuse la fatalité.

En France, tous les deux jours et demi, une femme succombe sous les coups de son conjoint. Les violences conjugales sont la première cause de mortalité chez les femmes de seize à quarante ans.

GROUPE DESCLÉE DE BROUWER
Éditions du Rocher / Le Serpent à plumes / Motifs / Éditions Desclée de Brouwer / Parole et Silence / François-Xavier de Guibert / Danser Magazine

10 rue Mercoeur 75 011 Paris.

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