Après le parvis et la façade, la rénovation de la Gare du Sud s’est achevée avec l’ouverture de la Bibliothèque Raoul Mille.
Un hommage à un homme de livres
« Je les ai aimés, ces mots, dans leur douceur et leur démesure, leur tendresse et leur ivresse, jusqu’à la folie, la terreur aussi parfois ».
Disparu en 2012, Raoul Mille aura lié son destin au livre et à la littérature, il aura consacré toute sa vie à l’écriture et au partage avec les autres de sa passion des mots. Son abondante œuvre littéraire a été couronnée par de nombreux prix. En 1987, il reçoit le Prix Interallié pour Les amants du Paradis (Grasset). Suivront le Prix Paul Léautaud en 1993 pour Père et Mère (Flammarion), le Prix Baie des Anges en 1997 pour Le Paradis des tempêtes (Albin Michel). Tout comme elles l’avaient sauvé, Raoul Mille voulait que la lecture et l’écriture sauvent aussi les autres. Élu conseiller municipal en 2008, il s’engagera donc dans la lutte contre l’illettrisme, en organisant des rencontres avec les écrivains dans les écoles, les collèges, les lycées, les hôpitaux et la maison d’arrêt de Nice.
- Bibliothèque Raoul Mille
- © DR
Cette nouvelle bibliothèque s’étend sur quatre étages et regroupera tous les outils pour répondre à la soif de savoir, de connaissance et ses besoins en divertissements intelligents et ludiques du public : salle multimédia, accès internet gratuits, tablettes numériques pour lire, ludothèque offrant un large choix de jeux de société, jeux de famille, jeux en bois, grande salle de prêt de 400 m² avec des milliers de livres, des DVD et des périodiques et une salle de travail avec vue imprenable sur la place Charles-de Gaulle.
Extrait du discours de l’inauguration par Christian Estrosi :
"Aujourd’hui, la gare du Sud retrouve son âme, aujourd’hui, la gare du Sud redevient un carrefour, le haut lieu d’animations et d’échanges qu’elle fut durant plus d’un siècle.
Oui, notre gare du Sud est de retour.
Elle a retrouvé sa gloire passée et son rôle de transmission pour les femmes et les hommes de notre Comté de Nice et bien au-delà.
La gare du Sud n’est plus ce monument en péril, humilié, bafoué, squatté, ce monument que certains avaient fait le projet de détruire, de faire définitivement disparaître de notre paysage urbain.
Oui, elle est de retour.
Sa façade a retrouvé toute sa magnificence, avec ses couleurs, ses stucs, ses céramiques.
Il y a peu de temps encore, cet ensemble multicolore était noyé dans une grisaille uniforme.
Le voici qu’il étincelle et nous émerveille.
Mais c’est ici, à l’intérieur du bâtiment que les travaux ont été les plus spectaculaires et les plus délicats à mener à bien.
Longtemps squatté, victime d’incendie, le grand hall menaçait à tout moment de s’effondrer.
Au 2e étage, un figuier avait même réussi à pousser et à prospérer sur le fumier des fientes de pigeons ! "