Ce cru musical 2015 valorisera le travail de plusieurs compositeurs, dont certains rarement programmés en région. Se déroulant sur 4 week-ends, la 31e édition du festival mettra à l’honneur Bach, Sibelius et Donatoni.
18 concerts seront proposés à toutes générations d’auditeurs confondues. Ils seront répartis à Monaco et dans les communes partenaires sur 11 lieux - dont 2 nouveaux cette année : une soirée autour de Bach se tiendra au Yacht Club de Monaco le dimanche 29 mars et une soirée autour des grands violoncellistes sera organisée le samedi 11 avril au Conseil National à Monaco. "Nous recherchons une réelle diversification des lieux, souvent appropriés, parfois originaux. Pour le Conseil National, cela s’est fait à leur demande et nous en sommes ravis. Nous avons donc adapté le lieu à la musique... ou inversement", sourit Marc Monnet.
- Marc Monnet, lors de la présentation de la programmation du Printemps des Arts de Monte-Carlo ©CM
Des créations mondiales, spécialement pour le Printemps des Arts de Monte-Carlo
La programmation 2015 réunira sur scène plus de 400 artistes, dont la soprano star Soile Isokoski, les violoncellistes Marc Coppey, Xavier Phillips et Camille Thomas, le pianiste Henri Barda, l’organiste Bernard Foucroulle ainsi que de grandes formations comme le BBC Symphony Orchestra et l’Orchestre Philharmonique de Radio France.
Le festival passe aussi régulièrement commande à des créateurs d’aujourd’hui (déjà 49 commandes passées en 10 ans). Cette année, 3 créations mondiales de Gérard Pesson, Gilbert Nouno et François Bayle seront proposées au public.
Afin de mieux se préparer à l’écoute des œuvres, le festival organise, en préambule aux concerts, un cycle de 12 rencontres-conférences animées par des musicologues : dotés d’un grand sens de la médiation, ils feront partager leur connaissance et leur passion, en toute convivialité. Et pour les artistes en herbe, 4 master-classes gratuites donneront aux élèves musiciens la chance de se confronter aux « maîtres ».
"Nous travaillons avec l’Education Nationale monégasque et française depuis plusieurs années pour faire venir des jeunes aux concerts : c’est une de nos responsabilités de ne pas se contenter de faire venir seulement ceux qui en avaient déjà l’intention. Nous souhaitons attirer de nouveaux publics", explique Marc Monnet.
"Cela passe aussi par la présence d’un musicologue avant les concerts pour donner du sens aux œuvres qui vont être jouées, mais aussi par les Master Class. Nous offrons à des jeunes musiciens de la région, des Master Class avec les grands musiciens qui passent dans le cadre du festival (autour du piano, du violoncelle, de l’électro-acoustique et du clavecin). Ces jeunes viendront travailler avec ces grands musiciens."
Une affiche qui interroge
On doit ce design à la plasticienne Hélène Delprat. "Ce qui est important, c’est d’interroger. On choisit toujours des images qui vont faire se questionner. Cette personne en train de regarder un projecteur, on se demande si elle lui parle ou si elle le regarde... Avec le festival, c’est aussi cela : être surpris, trouver cette originalité qui fait le propre de la création, le propre de l’art en général, sortir de la convention, de l’habitude. L’habitude tue", soutient Marc Monnet.
Dans cette lignée artistique, le "libre échange" entre le Festival et la Villa Arson se poursuivra cette année encore...
Après avoir rendu un hommage insolite à György Ligeti en 2014 avec l’interprétation de son Poème symphonique pour 100 métronomes, les étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’art de Nice imagineront un projet collectif dans lequel la matière sonore et l’expérience de l’écoute seront les maîtres mots de leur composition. "Ce n’est pas une chose nouvelle dans les arts plastiques, il y a bien longtemps que les plasticiens travaillent sur l’univers sonore. Les jeunes étudiants ont travaillé sur un projet sonore et visuel que j’ai trouvé très intéressant et que l’on donnera dans le cadre du festival. Les étudiants de la Villa Arson viennent d’ailleurs régulièrement aux concerts. C’est très important que des plasticiens viennent écouter aussi la musique pour leur art. Cela est valable dans les deux sens : je trouve que les musiciens devraient aussi aller beaucoup plus souvent à des expositions. Ce doit être un échange naturel entre les expressions artistiques", conclut-il.