Le public était au rendez-vous, de quoi satisfaire les organisateurs qui ont de grandes ambitions et se félicitaient du niveau élevé des préventes sur le net et dans les réseaux. Les amateurs ont donc découvert dans les meilleures conditions la nouvelle scénographie des lieux, plus ouverte et conviviale, avec des points gourmands et des chaises longues dont il fut difficile de s’extraire la dernière note envolée…
Sur notre photo, le Sullivan Fortner Trio était attendu et fut au rendez-vous. Le pianiste et ses acolytes de la Nouvelle Orleans développèrent un jazz carré, puissant, inventif, à l’image de la musique du regretté Roy Hargrove dont on connait l’exigence et que Fortner accompagna.
Privilège réservé à quelques élus, il fut présenté au public du théâtre de Verdure par le directeur du festival en personne Sébastien Vidal. Il précéda China Moses (et ses lunettes orange flashy) qui nous fit découvrir de nouvelles chansons (bien nées) qui sortiront cet automne sur CD, vinyle et même cassette, mais pas sur les sites de streaming.
En clôture, l’inépuisable John Scofied, casquette vissée sur la tête et barbichette dont la blancheur ne trahit ni le nombre des années ni la verdeur musicale de celui qui contribua au retour d’un certain Miles Davis dans les années 80. Heureux et même fier d’être là, le père Scofied, qui a plusieurs reprise manifesta son plaisir : « Nice, ouah !!! »
Sur Masséna, les générations un poil plus jeunes s’éclatèrent dans un tonnerre de décibels sur Raye que l’on dut entendre au moins jusqu’en haut de la vallée du Paillon si ce n’est jusqu’à Breil-sur-Roya…
