Cette nouvelle vague de peintres reprend à son compte le feutre, la bombe ou le pinceau, à la suite des street artistes et des graffeurs. Mais il utilisent d’autres supports que le mur : la toile, le papier, le carton, la sculpture et même des meubles. Ce style de peinture a gagné ses lettres de noblesse, est rentré dans les intérieurs sans pour autant perdre son identité. Sauf que les œuvres à ciel ouvert qui accueillent les visiteurs sur les murs qui font face à la galerie rappellent ses origines : fresques de Patrick Moya, François Nasica, Didier Triglia, et Romain Bagriot dit Blondin, un jeune talent prometteur (il n’a que 27 ans).

Ces peintres sont doués de super pouvoirs bien réels, qui n’ont rien à voir avec les dons de téléportation et autres élucubrations.
Leur puissance n’a rien de virtuelle, la magie tient à une virtuosité bien plus enviable et tangible, à leur capacité révolutionnaire de propulser le dessin dans des sphères inédites : énergie, sens du rythme, occupation idéale de l’espace, expressivité. Leur style joyeux, très coloré, ludique est propre à chacun et les rend immédiatement identifiables.
Leurs audaces picturales attirent les jeunes collectionneurs à l’affût des nouveautés.
Annick Chevalier

