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Fin de cet événement Juillet 2017 - Date du 22 juin 2017 au 30 juillet 2017

"Rencontre de Maîtres", l’exposition inaugurale de la nouvelle galerie DE JONCKHEERE MONACO

Fondée en 1976, la galerie De Jonckheere est la référence de la peinture flamande des XVIe et XVIIe siècles. Depuis 2012, la galerie accompagne aussi ses collectionneurs sur les traces des grands maîtres de l’art moderne. Dans cette dynamique, elle ouvre les portes d’un nouvel espace à Monaco le jeudi 22 juin 2017, avenue Princesse Grace.

RENCONTRE DE MAÎTRES : L’EXPOSITION INAUGURALE

L’exposition inaugurale intitulée « Rencontre de Maîtres » réunit des oeuvres majeures de maîtres anciens et modernes.

Les compositions des suiveurs et émules du peintre Jérôme Bosch, parmi lesquels la dynastie Brueghel, Lucas Cranach Le Jeune, Abel Grimmer, Jan Van Kessel, Herri Met de Bles, Frans Snyders, Peeter Snyers, Isaak Soreau, Adriaen Van Stalbempt, David Teniers, Louis de Caullery, Francesco Guardi et Corneille de Lyon côtoieront les chefs-d’oeuvres des maîtres modernes tels que René Magritte, Alexander Calder, Lucio Fontana, Jean Dubuffet, Nicolas De Staël ou encore Enrico Castellani.

SCÈNES DE LA VIE FLAMANDE

Des scènes religieuses aux scènes rurales et célébrations traditionnelles, la diversité des sujets et des styles de la peinture flamande des XVIe et XVIIe siècles sont de parfaites illustrations de la vie dans les Pays-Bas méridionaux de l’époque. La richesse des détails et du vocabulaire pictural des tableaux exposés sont révélateurs de la modernité de cette peinture.

MAÎTRES DE L’ART MODERNE

Face à ces grands maîtres de l’art flamand, De Jonckheere expose une sélection de ses dernières plus belles
acquisitions d’art moderne, où Lucio Fontana sera mis à l’honneur avec plusieurs exemples de Concetto Spaziale, et des pièces inédites d’un artiste incontournable du Surréalisme, René Magritte.

Alexander Calder, 1898 Lawnton - New York 1976
Deux horizontales et neuf verticales, 1956, Tôle, fil de fer et peinture : 48,3 x 152,4 x 38,7 cm

ENTRETIEN AVEC GEORGES DE JONCKHEERE


La galerie De Jonckheere célèbre ses 40 ans et inaugure le 22 juin 2017 un nouvel espace à Monaco avec « Rencontre de Maîtres ». Quelle sera cette première exposition ?
L’exposition inaugurale sera composée d’un ensemble d’oeuvres modernes et
anciennes qui fera bien sûr la part belle à notre expertise principale, à savoir la peinture flamande des XVIe et XVIIe siècles.
Seront présentées les plus grandes signatures, fortes de nos quarante ans d’expertise : la dynastie Brueghel bien entendu mais aussi Cranach, Grimmer, Kessel,
Teniers, Soreau… En modernes, nous présenterons nos dernières plus belles acquisitions de maîtres tels que Calder, Castellani, Magritte, De Staël ou encore Fontana.
L’espace de la galerie permet une présentation en deux parties : l’une consacrée aux oeuvres modernes, visible de la rue, l’autre, plus protégée, réservée aux chefs d’oeuvres de la peinture flamande.

Quelle est pour vous l’évolution de la portée de la peinture flamande des XVIe et XVIIe siècles à la lumière de ces quarante années d’expertise ?
Au cours de ces 40 dernières années, nous avons constaté un vrai tournant dans le monde de l’art, contemporain notamment. La peinture flamande n’a pas connu les mêmes accélérations. Elle est restée stable, elle est toujours une vraie référence qui continue de fasciner historiens de l’art, galeristes et collectionneurs.
Cet intérêt est soutenu par une forte fréquentation d’ expositions de très haut niveau
telles que celle des 500 ans de la disparition de Jérôme Bosch au musée du Prado à Madrid ou encore dernièrement, l’engouement suscité par Vermeer au Louvre.

Vous exposerez des Brueghel, Cranach ou encore Grimmer à la TEFAF de Maastricht et de New York à l’automne, ou encore à Masterpiece à Londres. Quelle est pour vous l’évolution du regard des collectionneurs sur ces oeuvres ?
Les références, Brueghel, Grimmer, Cranach, restent des valeurs sûres. Cependant, il est vrai que le comportement des collectionneurs a quelque peu changé. Ils veulent de l’unique, de l’atypique, des oeuvres modernes par leur sujet : Jérôme Bosch en est un très bon exemple, Les Tentations de Saint-Antoine étaient
« surréalistes » avant l’heure !
Ces nouvelles manières de collectionner donnent un nouvel élan à notre secteur. Le collectionneur a un oeil beaucoup plus hétéroclite. Grâce à Internet notamment qui incite à cette diversité de goûts, une signature de la peinture flamande devient presque indispensable aujourd’hui dans les grandes collections.
Nos collectionneurs nous sont aussi restés très fidèles. Ceux qui sont attachés à la peinture flamande et qui la connaissent, s’amusent à la déchiffrer, à faire des liens entre les oeuvres et en tirent l’envie et la satisfaction de renouveler souvent leur collection.
Recherchant la rareté et l’excellence, les collectionneurs sont aussi devenus plus exigeants, et cela est un challenge stimulant pour nous.

Lucas Cranach Le Jeune, 1515 Wittenberg - Weimar 1586 -Lucrèce, panneau : 77,3 x 53 cm

Vous êtes très souvent sollicités par les institutions muséales du monde entier, et en 2017 par trois musées au Japon. Quelle importance donnez-vous à ces collaborations ?
Collaborer avec des musées internationaux est d’une importance cruciale. Nous l’avons beaucoup fait avec les musées du monde entier que ce soit pour des prêts ou des ventes. Les musées nous considèrent comme une référence et cela est très valorisant de voir que notre expertise est reconnue par les pairs.
Il est extrêmement important à l’attention des nouvelles générations de continuer à susciter l’intérêt du public à l’égard de ces grands maîtres. Les musées ont un grand rôle à tenir et le notre est de jouer le jeu, de rester accessibles, que ce soit pour le prêt, la collaboration, l’écriture. Il faut continuellement éveiller l’attention sur cette période fascinante de l’histoire de l’art.

Vous disposez d’un fonds de documentation, d’archives photographiques et d’une bibliothèque de plus de 10 000 volumes. C’est, on peut le dire, sans équivalent dans le domaine ?
Ce fonds de documentation est extrêmement important pour nos recherches et il contribue à nos relations avec les experts et tous les spécialistes du domaine avec qui nous travaillons toujours en étroite collaboration. Nous étudions notre sujet constamment. Ce qui est passionnant dans l’art ancien encore aujourd’hui est de pouvoir encore faire des découvertes, de trouver une nouvelle attribution, une provenance et de nourrir l’histoire des oeuvres. Cela constitue la majeure partie de notre métier.

Votre frère François s’est attaché aux maîtres de l’art moderne, qu’il collectionne également. Aujourd’hui vous avez élargi votre activité à cette période de l’histoire de l’art. Quelles sont vos ambitions ?
Tout d’abord, nous venons de Belgique. Nous avons grandi avec Magritte autour de nous !
Nous avons été les premiers spectateurs des changements évoqués précédemment par rapport aux différentes manières de collectionner des oeuvres. Plus libérées, ouvertes à toutes les périodes de l’histoire de l’art sans a priori. Nous voyions déjà il y a quelques années, les collectionneurs de Brueghel se prendre de passion pour un Fontana. Dans cette logique, il était aussi naturel pour nous de suivre nos instincts et notre affection pour l’art moderne sans se limiter à notre expertise principale, toujours avec les mêmes critères et exigences de qualité qui ont fait notre réputation.
Aujourd’hui, avec le nouvel espace de Monaco, adapté à ces deux facettes de notre expertise que nous défendons pleinement, nous sommes heureux de pouvoir faire coexister ces deux périodes au sein d’une même maison.

Visuel de Une et photos de l’article : courtesy Galerie DE JONCKHEERE MONACO

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