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Fin de cet événement Octobre 2017 - Date du 13 mai 2017 au 1er octobre 2017

Pink Floyd : Their Mortal Remains au V&AMuseum, Londres

L’équipe de rédaction d’Art Côte d’Azur s’est enrichie d’une nouvelle rédactrice passionnée d’arts : Emily Keime. Cette jeune franco-mexicaine a rejoint l’équipe il y a quelques jours et va dorénavant vous faire partager régulièrement ses coups de coeur artistiques locaux, régionaux et internationaux !
Pour son premier article estival elle vous fait voyager et vous emmène au musée Victoria and Albert de Londres pour une découverte de la première rétrospective internationale majeure de Pink Floyd, l’un des groupes les plus pionniers et influents au monde !! Musique, design, mise en scène, exubérance : une exposition interactive de haut niveau à découvrir jusqu’au 1er octobre 2017 !

Qui ne connaît pas ce groupe ?!? Ton père, ta mère, tes frères et soeurs, ton ex ou ton oncle ancré dans les années psychédéliques, chacun d’eux connait ce groupe qui fait partie du patrimoine mondial musical !

Il était temps de se retrouver face à une exposition de cette envergure !

Alors soyons clairs, dès le début, il nous faut situer le lieu qui accueille cet événement. Nous sommes à Londres, en 2017, au musée des Arts décoratifs. Le choix de ce lieu n’est pas une coïncidence, non parce que les Pink Floyd étaient anglais mais parce qu’il faut bien reconnaître que Londres est devenue depuis quelques années la capitale de l’art et la culture mondiale. Ce qui nous fait penser que la qualité d’une exposition de cette taille dans un lieu si emblématique ne peut être qu’exceptionnelle !

Le musée des Arts décoratifs, est l’un des plus vastes et magistraux musées de la capitale anglaise. On peut le comparer à un catalogue de magasin d’accessoires pour la maison, et désolé pour cette comparaison maladroite mais il s’agirait d’un « Castorama d’art chic » avec toutes les inspirations et formes possibles pour la création. Rappelons-nous que les musées à Londres sont gratuits, d’où le coté catalogue ou bibliothèque d’objets qui me vient en tête : les gens peuvent y accéder à tout instant, pendant leur pause déjeuner, pour une petite échappée entre deux activités ou tout simplement pour se reposer un moment du mouvement agité de la ville. Ce lieu invite donc à la découverte, à la recherche et à la réflexion.


Pourquoi choisir ce lieu pour exposer un groupe de musiciens ?
Tout d’abord, Pink Floyd au delà d’imposer un style musical novateur a toujours cherché à nous plonger dans un univers fantastique, éclectique et ample.
L’exposition est donc censée nous faire entrer dans cet univers pluriel et riche. Comment réussir ? Pour ceux qui n’aiment pas les audio-guides, détrompez-vous ! C’est ici pour la première fois que vous allez vraiment les apprécier : la technologie de notre siècle joue parfaitement bien sa partie ! Ces audio-guides complètement connectés aux salles nous permettent en effet de nous balader et de profiter de cette exposition interactive d’une façon très naturelle, sans devoir flasher des codes de numéros pour avoir l’explication de l’exposition. L’audio-guide est synchronisé avec un système d’infrarouges, il suffit juste de se poser à l’endroit choisi pour que le son s’active de façon automatique. Nous avons ainsi chacun notre bande-son personnelle, et pouvons décider nous mêmes du parcours que nous suivons.
Musique, ambiance à basses lumières, vidéos-interviews, objets, extraits de concert, animations sur les plafonds, nous nous immergeons immédiatement dans l’univers du groupe.
L’exposition se déroule plutôt de façon chronologique, des débuts psychédéliques jusqu’à la création et l’organisation de la mise en scène de leurs concerts.

Chaque salle nous donne des frissons, l’interactivité est parfaite pour faire de ce parcours un véritable plaisir !

Nous déambulons de vitrines en vitrines présentant les instruments et les objets plus symboliques du groupe, les différentes couvertures des albums. Mention spéciale au génie derrière tout cet univers graphique Storm Thorgerson, assurément sans lui le groupe n’aurait certainement pas atteint ce même succès mondial. Créatif incontournable et passionné de la vie, il a créé 99% des couvertures des albums de Pink Floyd. Couvertures surréalistes qui pourtant sont bien plus réalistes que la plupart des artworks de musiciens. Refusant la manipulation abusive des logiciels de retouche, Storm Thorgerson, a reproduit de façon réelle des scènes surréalistes inspirées de Magritte ou encore de De Chirico.


La fameuse pyramide du « Dark side of the moon » apparaît dans une salle en hologramme et nous hypnotise pendant un bon moment. Que nous nous baladions au son de « Wish you were here » ou encore de « Comfortably numb », le parcours est tellement agréable que nous oublions nos compagnons de musée. Sauf peut-être lorsque nous jouons sur la console (à disposition des visiteurs) avec les arrangements musicaux de « Money » où l’on peut s’y mettre à plusieurs simultanément.

Graphistes, artistes vidéo, photographes, ingénieurs sons, tous ont participé à ce projet fou de fabriquer une scénographie sans précèdent pour les concerts de ce groupe mythique au succès international.
David Gilmour et Roger Waters ont sans doute été les génies derrière toute cette image à présent devenue une marque/un label. Mais plus encore ils ont su mettre en place un univers complètement délirant sur scène, marionnettes géantes, mur destructible, cochons volants, des symboles qui ont permis aux spectateurs de profiter de shows incomparables qui n’avaient jamais existé auparavant.

Nous voilà arrivés à la fin de cette sublime exposition, dans une salle en immersion totale, nous pouvons profiter d’une vidéo 360º d’extraits de concert, clips et autres performances visuelles du groupe.

Après cette visite magique, entre « Us and Them » Pink Floyd nous rappelle pourtant que « After all we’re only ordinary men ».

Exposition du 13 mai au 1er octobre 2017 au Musée "Victoria and Albert de Londres "

Toutes photos de l’article DR Emily Keime.

Artiste(s)

Emily Keime

Après avoir terminé mes études en Arts Graphiques à l’Université Iberoamericaine de México en 2011, j’ai travaillé pendant plus de deux ans dans une maison d’édition dédiée à l’architecture mexicaine moderne et contemporaine, j’ai beaucoup appris sur la structure artistique et esthétique de cette profession. (...)

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