Tantôt sage et poétique dans le coucher de soleil, tantôt terne et grise sous la menace des orages, tantôt ludique, exubérante, festive, joyeuse, irradiante dans les rayons du zénith de midi... La cité phocéenne est tout ça à la fois. C’est ce qu’a voulu montrer le musée Regards de Provence à travers sa nouvelle exposition temporaire baptisée "Marseille Eternelle". "La fondation possède une vaste collection d’oeuvres d’art du 18e siècle à nos jours où, clairement, la thématique de Marseille, ses abords et la Provence est très présente, explique Adeline Granerau, directrice du musée Regards de Provence. Il nous paraissait important de mettre à l’honneur certaines oeuvres, certains peintres très connus ou des artistes contemporains comme les trois photographes que nous présentons dans l’exposition". Des peintures, aquarelles et photographies, issues de la collection de la Fondation, mettent à l’honneur la cité phocéenne et les visions des artistes du 20e siècle à nos jours, qui y ont résidé ou séjourné un moment de leur vie.
Marseille n’est pas seulement un lieu historique et contemporain, c’est un creuset, une "animation", une "âme" que des artistes comme Aubery, Blanche, Audibert, Camoin, Chostakoff, Dyf, Garibaldi, Gudin, Manguin, Marquet, Moquet, Nattero, Ramade, Verdilhan, Ziem… nous renvoient à travers le mode de la pêche, des petits métiers ou des moments simples de la vie : au marché, au café, à la plage…
- Patrick Moquet, Peinture Motrice (Marcel Dyf, Le bassin du Carénage et le Canal Saint Jean), 2014, acrylique sur toile 130 x 195 cm
Chacun pose sur Marseille un regard propre et singulier. Réalistes pour les uns sur l’architecture du port ou l’alignement des bateaux, rendu exacerbé des couleurs et mouvements pour les autres cherchant à retranscrire la force du mistral ou les couleurs chatoyantes de la Méditerranée.
L’exposition accueille aussi une oeuvre originale spécialement conçue par Patrick Moquet, issue de nouvelles recherches plastiques sur l’utilisation du QR code dans une oeuvre d’art. Dans cette "peinture-matrice", l’artiste associe les propriétés de la peinture classique et figurative à celles du QR code. Ainsi, une image cachée derrière le tableau apparait grâce à ce code.
- Michel Vilalta, Villa à Malmousque, Corniche à Marseille, Jean-Pierre Blanche, huile sur toile 40 x 33 cm
