« Aujourd’hui, je me montre, moi. Je mets ma tête à nue. Je veux qu’on me regarde, qu’on me respecte, qu’on m’aime. »
- Regarde-moi #02 Peinture sur tirages photographiques collés sur toile. Pièce Unique. - "Inondé de personnes en manque de reconnaissance, tous veulent devenir célèbres. Tous veulent se voir dans le petit écran et veulent être connus ; Moi, je veux simplement être vu. Je veux sentir tes yeux s’ouvrir sur mon monde, je veux sentir ton regard sur moi". Crédit photo : Paola Di Luca
Autodidacte, passionné depuis toujours par le milieu artistique et la photographie, il se lance dans sa première exposition dès l’âge de 16 ans. Rester dans la passion et l’émotif pour ne pas sombrer dans la technique et « l’industriel » ont été ses principaux leitmotive : « Je n’ai jamais voulu faire d’études d’art ou de photo pour ces raisons. Je n’ai pas non plus d’atelier, je travaille chez moi, à mon rythme, même si c’est un peu étroit ».
Montrer mon travail, me montrer à nu
C’est lors de sa rencontre avec Daniel Boeri que Simon Friot a pu définir le thème de cette exposition. « Montre-moi ton travail, ont été les premiers mots de Daniel, c’est pourquoi j’ai voulu me montrer moi, me déshabiller ». Et c’est en voyageant devant chaque œuvre intime de l’artiste que l’on comprend les messages qu’il y dresse : Ne pas avoir peur de se montrer, ne pas avoir peur de soi, essayer de s’aimer, avoir de l’estime pour soi, même si l’on restera éternellement insatisfait.
- Est-ce que Dieu croit en moi ? Feutre sur tirage photographique encadré. Pièce Unique "Je me tiens là dans cette église, où je fus baptisé, où l’on m’a présenté à Dieu. Est-ce que je crois en Dieu ? Est-ce que lui croit en moi ? Et moi, est-ce que je crois en moi ? ". Crédit photo : Paola Di Luca
Paradoxalement, le moi de Simon Friot est une ouverture aux autres où il prend la pose pour s’exposer face aux regards d’autrui. « Aujourd’hui, tout le monde ne pense qu’à soi-même et ne regarde pas plus loin que son nombril. Pourtant, je pense que les autres sont une force inépuisable. Le monde qui nous entoure est très intéressant ». Sa photographie « donne-moi ta main » souligne parfaitement cette envie de relation à l’autre. « Lorsque l’on tend la main à un autre, on s’attend à ce qu’il la prenne en retour ». Chaque photographie est accompagnée d’un petit texte qui doit être lu comme un journal intime « je n’ai pas voulu faire de descriptif technique, mes textes ont du sens et peuvent changer la vision de mes œuvres. J’offre au public deux versions, deux interprétations ».
- Autoportrait Tirage photographique encadré. Edition limitée 25 exemplaires signés numérotés. "Je n’aime pas qu’on me prenne en photo. je n’aime pas qu’on me prenne un instant de ma vie. Je perds le contrôle de mon image et de ma personnalité. Alors, je choisis l’instant qui me convient et je m’immortalise seul". Crédit photo : Paola Di Luca
Plus attiré par le noir et blanc, Simon Friot ne propose ici qu’une seule pièce en couleur. « Le noir et blanc permet de mettre en avant des détails que l’on ne verrait pas si c’était de la couleur ». C’est donc un voyage exceptionnel que vous présente Simon Friot à travers ses 22 œuvres. Il n’attend qu’un oui de votre part avant de vous dire au revoir.
« Dis-moi oui, prends la main que je te tends et viens avec moi ».
MISE A NU DE SIMON FRIOT
« Je me dévoile et je m’explore. Je me montre tel que je suis, avec ou sans les artifices dont la nature nous a pourvus. Je me mets à nu et je me découvre autrement. Je m’amuse de la réaction des personnes que je croise. Être soi-même ou sortir du rang choque toujours autant. »
