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Fin de cet événement Juin 2014 - Date du 12 mars 2014 au 29 juin 2014

Joséphine au Musée du Luxembourg : Hommage à l’unique impératrice des Français

« Je sens que je n’étais pas née pour autant de grandeur »

Chère Joséphine, vous êtes née à la Martinique en 1763 dans une famille de planteurs, mariée à 16 ans avec le vicomte Alexandre de Beauharnais qui sera guillotiné. En ce qui vous concerne, vous devez votre salut à la chute de Robespierre. Vous rencontrez le jeune général Bonaparte que vous épousez en 1796, cinq mois à peine après votre rencontre. Ce coup de foudre marquera votre ascension. Le 2 décembre 1804, vous êtes couronnée par Napoléon à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Aîe ! Cinq ans plus tard, malgré vos deux enfants Hortense et Eugène issus de votre mariage précédent, vous ne pouvez donner d’héritier à l’Empereur dont vous êtes forcée de divorcer. Est-ce de chagrin que vous décédez le 29 mai 1814, dans votre château de Malmaison après avoir été l’unique impératrice des Français ? L’exposition au Musée du Luxembourg se propose de renouveler l’image de vous qui avait été l’une des femmes les plus fashion et qui a le plus marqué l’Histoire de France avec un destin hors du commun dans une société en pleine mutation…

Corbeille de mariage offerte à Joséphine
1796
Soie, fils d’argent, cuivre, bois 45x52x30 cm
Musée national du château de Malmaison
© Rmn-Grand Palais / André Martin

Malgré une présentation soignée, l’exposition déçoit. Des tableaux représentant l’image de Joséphine sont tous connus du grand public et les Niçois peuvent se flatter d’admirer à loisir au Musée Masséna, le portrait de l’impératrice par le peintre Gros. Le même musée de Nice a prêté pour l’exposition un diadème en nacre, or, perles et pierres de couleur exécuté dans un seul et même coquillage. La bague de Joséphine aux initiales Joséphine et Napoléon Bonaparte ainsi que la corbeille de mariage en soie, fils d’argent, cuivre et bois séduisent cependant de même qu’un dessin saisissant de vérité de Jacques- Louis David. Des portraits très officiels sont aussi présentés aux cimaises du musée du Sénat accompagnés de quelques pièces d’ameublement isolés qui, certes, témoignent de l’élégance et du raffinement mais il est difficile pour le visiteur de se représenter le cadre de vie, aussi bien de la rue de la Victoire à Paris que ceux des châteaux de Navarre et de Malmaison.

Bague de Joséphine aux initiales JNB,
Joséphine et Napoléon Bonaparte
Vers 1796
Or et émail, diamètre : 20 mm
Musée national du château de Malmaison
© Rmn-Grand Palais / André Martin

On peut préférer s’attarder sur des robes d’apparat surranées dont une robe et manteau de cour, une paire de souliers en taffetas de soie gris, brodé de fleurs multicolores doublés de taffetas rose, ruché de soie sur le pourtour. Ces objets interpellent le visiteur par leur délicatesse de même que quelques bijoux et orfèvrerie présentés de manière académique dans des vitrines.
L’exposition démontre encore l’intérêt que portait Joséphine aux arts, aux jardins et à la botanique.

Diadème de camées
Début XIXe siècle
Or et camées, H. 6,7 x L. 17 x prof. 20 cm
Nice, Musée Masséna
© Musée Masséna, Ville de Nice : PHOTO Image
Art Claude Germain

Joséphine, malgré les revers de votre vie, l’Histoire vous a offert une belle revanche puisque vos enfants et leur descendance ont donné naissance aujourd’hui encore à cinq familles régnantes dans le monde.

Une contre-visite propose les « Coulisses d’une fashionista ». Avec une historienne de la mode, les participants s’initient à l’art et à la manière de porter vêtements et accessoires à l’époque de l’Impératrice. Les samedi 12 avril, 31 mai et 14 juin à 13h45.

Exposition à voir jusqu’au 29 juin.

Photo de Une : Pierre-Paul Prud’hon
Portrait de l’impératrice Joséphine dans le
parc de Malmaison
1805-1809
Huile sur toile, 244 x 179cm
Musée du Louvre, Paris
© Rmn-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard
Blot

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