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Fin de cet événement Novembre 2014 - Date du 28 juin 2014 au 11 novembre 2014

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Valerio Adami, Monsieur, Madame, 1974, Collection particulière © Elsa Comiot

Pierre Bonnard, L’Eté, 1917. Huile sur toile, 260 x 340 cm. Photo Claude Germain. Archives Fondation Maeght © Adagp Paris 2014

Alexander Calder, Crinkly worm (animobile), 1970. Tôle peinte, 16 x 105 cm. Photo Galerie Maeght © Calder Foundation New York, Adagp Paris 2014

Alberto Giacometti, Le Nez, 1947. Plâtre peint, corde, métal, 82,6 x 77,5 x 36,7 cm. AM1992-358 Photo Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Adam Rzepka

Barry Joule, collectionneur ayant prêté des œuvres de Francis Bacon, avec Adrien Maeght © Elsa Comiot

Vassily Kandinsky, Le Noeud rouge, 1936. Huile sur toile, 89 x 116 cm. Photo Claude Germain Archives Fondation Maeght. © Adagp Paris 2014

Fernand Léger, Hommage à la danse (dédicacé à Jean Börlin), 1925. Huile sur toile, 159 x 121 cm. Photo Galerie Maeght © Adagp Paris 2014

Jacques Monory, Death Valley n°1, 1974. Huile sur toile et toile sensibilisée, 170 x 490 cm. Photo Augustin de Valance © Adagp Paris 2014

Face à l’œuvre

Une exposition sans préjugés esthétiques

(28 juin – 11 novembre 2014)

L’exposition remet en perspective la manière dont Aimé Maeght avec son épouse Marguerite, puis Adrien Maeght et les équipes à leurs côtés, ont choisi les œuvres : pour leurs univers, leur force d’expression, leur engagement comme leur poésie, et la cohérence de leur puissance d’émotion. Comme le rappelle Isabelle, la fille d’Adrien Maeght, « l’important est la vie des œuvres, qu’elles aient une belle vie. Comme on les aime, on savait où les trouver, notamment pour constituer cette exposition ». Sans préjugés, qu’ils soient théoriques ou esthétiques, ni réduction à une « école », uniquement soucieux de la « présence de l’œuvre », Aimé Maeght a toujours conduit son exigence artistique et son goût pour la découverte dans une réelle volonté de partager l’art avec autrui. Avec ses contemporains et, comme il l’espérait, avec les générations futures. En tant que galeriste, Aimé Maeght se méfie des modes du moment, car il cherche à éviter que sa galerie ne soit qu’un effet d’époque. C’est à partir de cette volonté que l’exposition présente au public à la fois des « chefs-d’œuvre » et des œuvres encore en proie à l’histoire et aux débats.

« Il s’agit de détruire toute connaissance a priori et de faire des expériences personnelles qui seules comptent » (Pierre Tal-Coat). Olivier Kaeppelin, Directeur de la Fondation Maeght et commissaire d’exposition, a réalisé cette exposition « face à l’œuvre » avec cette phrase en tête.
Dans la grande salle, vous trouverez les grands artistes, qui ont été les proches d’Aimé Maeght : Derain, Bonnard, Calder, Braque, Giacometti… Et puis, « Il y a la circulation du désir dans cette salle… », nous révèle Olivier Kaeppelin.
Des « portraits de la personne humaine » sont présentés dans une autre salle, avec des clins d’œil entre les œuvres, complicité ou opposition entre les visages. Quelques œuvres de Bacon ont été prêtées par le collectionneur Barry Joule, notamment son premier autoportrait. Bacon l’avait toujours gardé, puis l’avait donné à son ami, collectionneur précité.
« Tout Kandinsky est là », dans la collection privée « le ciel fixé ». C’est ce que nous confie Olivier Kaeppelin : « à la fois, ça bouge, ce sont des astres, mais que Kandinsky fixe, arrête, c’est-à-dire que c’est la composition qui va nous donner l’impression d’un mouvement possible et non pas le mouvement lui-même ».
L’œuvre de Gérard Garouste est aussi présente, il sera d’ailleurs l’objet de l’exposition de l’été 2015 à la Fondation Maeght.
Daniel Dezeuze disait qu’il fallait se méfier de la perspective parce que c’était de la balistique et que, quand on se servait de la perspective, on pouvait tuer le sujet qu’on voulait peindre. Adami construit un tableau figuratif, qui vise l’œuvre voisine, par son arme clairement visible dans l’œuvre. C’est alors l’humour, et même l’autodérision du commissaire d’exposition qui font le succès de cette scénographie.

La présentation des œuvres est à l’inverse de celle de l’exposition de l’été 2013 de Bernard-Henri Lévy. La scénographie des œuvres est linéaire, logique et accessible, parfois presque chorégraphique, tant les œuvres dansent entre elles pour former un ensemble cohérent. La cohésion et l’harmonie de la présentation coulent de source, avec quelques clins d’œil tout de même, réservés aux visiteurs avisés.

C’est ainsi que, « face à l’œuvre » qui révèle le monde dans lequel nous vivons, c’est à vous de choisir : « Sommes-nous avec Fernand Léger qui nous apporte cette capacité de penser que le monde s’éclaire dans l’énergie de la création et de la nouveauté moderne ou sommes-nous dans la mélancolie et les inquiétudes d’Otto Dix ? », nous interroge le Directeur de la Fondation Maeght.

Voici donc, en quelques mots, la présentation de l’exposition-événement de l’été. S’il n’y en avait qu’une à visiter, ce serait celle-là !

Correspondance d’Aimé Maeght à Joan Miró, 29 août 1959
« Oui, mon cher Joan, nous réaliserons une œuvre unique au monde qui restera dans le temps et dans les esprits, comme le témoignage de notre civilisation qui à travers les guerres, les bouleversements sociaux et scientifiques aura laissé à l’humanité un des plus purs messages spirituels et artistiques de tous les temps. Ce sont ces témoignages que je voudrais rendre perceptibles aux générations qui nous suivront, et montrer à nos petits-enfants, que dans notre époque matérialiste l’esprit est resté présent et très efficace grâce à des hommes comme vous. »

Actualités de la Fondation Maeght :

Musique : Les concerts seront relancés cette année, sur un rythme régulier. Au programme, du jazz, de la musique contemporaine, des pièces traditionnelles chinoises, de la musique classique… Ce sera donc très éclectique ! L’événement sera le concert d’Archie Shepp à la Toussaint ou à Noël, qui déambulera dans les couloirs de la Fondation.

Foulards d’artistes : Quelques foulards d’artistes seront retirés à un nombre très réduit d’exemplaires (200) : Braque, Calder, Miró…

Projections inédites : Cet été, « Du côté de chez Maeght » sera projeté. Adrien Maeght l’a tourné à 16 ans. Ce film contient des documents très personnels, dont des images de Bonnard aux îles de Lérins. Puis, il y aura une série de 10 émissions, dont l’INA est partenaire. En effet, les Maeght sont en train de numériser leurs films de famille ! Quelques surprises sont contenues dans ces précieuses pellicules : Givenchy, petit-fils de Miro, fils de Chillida…

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