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Fin de cet événement Novembre 2016 - Date du 2 juillet 2016 au 6 novembre 2016

Expo : la vie des cafés à la Belle Epoque à Grasse

A Grasse, le Musée d’Art et d’Histoire de Provence propose de découvrir la vie des cafés à la Belle Epoque. Où l’on n’était pas aussi sage que sur les images des cartes postales…

« Prenez comme base la crème de l’aristocratie européenne, militarisez la frontière franco-italienne avec des milliers de soldats encasernés, libérez les débits de boisson (1880), tolérez la prostitution, saupoudrez le tout de luxe, de jeu et de débauche et vous aurez une idée de l’attractivité de la French Riviera à cette époque ».

Voici le contexte décrit par Olivier Quiquempois, conservateur du patrimoine et directeur des Musées de Grasse, qui sert de base à l’exposition présentée cet été par le Musée d’Art et d’Histoire de Provence.
Une époque où le gratin débarquait en hiver sur la Côte d’Azur pour profiter de son soleil, bien sûr, mais aussi pour s’amuser, voire s’encanailler…

Sans la création des cafés qui deviennent le « centre névralgique de l’information de la nation et du quartier, haut lieu de la rumeur, le creuset d’une alchimie complexe de la vie sociétale », cette « Belle époque » n’aurait sans doute pas été aussi florissante.
Bistrots simples, « ouvriers », où les conversations enfumées et alcoolisées autour du bar inquiétaient souvent le pouvoir politique. Mais aussi cafés chics, huppés, avec pignon sur rue, fréquentés par les hommes riches et installés. Ces deux mondes ne se mélangeaient pas autour du verre d’absinthe ou de cordial.
Dans l’un de ceux-ci, près de la gare du Paris-Lyon-Méditerranée à Grasse, il y avait un piano mécanique à cylindres qui distillait de la musique à la manière des juke-box.
Cet exemplaire de 1923, fabriqué à Nice par la manufacture Nallino, a été parfaitement conservé. Il vient d’entrer dans les collections du musée et sert de prétexte à cette exposition judicieusement appelée « Du comptoir au boudoir ».

On retrouvait ces appareils dans les maisons ou l’on tolérait que des messieurs aisés et bien habillés rencontrassent des dames légèrement vêtues.
Ce qui fait évidemment penser à la chanson que Nougaro écrivit sur les pianos de mauvaise vie : « t’as peut-être bien joué du Mozart du Debussy, t’as peut-être fait des gammes du côté de Passy, avant que l’on t’étrenne dans ce bar enfumé... »

Musée d’Art et d’Histoire de Provence
2 rue Mirabeau 06130 Grasse -
du 2 juillet au 6 novembre
Tél. +33 (0) 4 93 36 80 20.
Entrée : 2 €
Gratuité : - de 18 ans, étudiants, chômeurs, handicapés

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