Peinture, sculpture, photographie, fresque participative, musique, témoignages... Le parcours artistique proposé par Sold’Artiste a transformé ce lieu historique en un véritable sanctuaire d’émotion et de résilience. Le public, nombreux et profondément touché, a découvert que sous l’uniforme peuvent se cacher des artistes d’une sensibilité rare, qui ont trouvé dans la création un chemin vers la reconstruction.
L’après-midi a été rythmé par des temps forts : le lancement d’une fresque collective intitulée « Libère l’artiste », la projection du film Invisibles de Benjamin Poissonnier (Prix coup de cœur 2019), suivie d’un moment de témoignages poignants des fondateurs du collectif. Chaque moment a souligné le rôle salvateur de l’art dans la guérison des blessures psychiques.
Le matin, un accueil privilégié était réservé aux autorités et à la presse, avec une ouverture anticipée de l’exposition, des séances de dédicaces et des prises de parole officielles, marquant le soutien institutionnel à cette initiative inédite.
Créé en 2024, le collectif Sold’Artiste réunit aujourd’hui 22 artistes blessés, issus des rangs militaires, mais aussi de la police, des pompiers et de la gendarmerie. Leur objectif commun : transformer la douleur en création, et retisser le lien parfois distendu entre civils et forces de l’ordre. Soutenu dès ses débuts par l’Union des Blessés de la Face et de la Tête – les célèbres « Gueules Cassées » –, le collectif bénéficie du parrainage de la ministre déléguée Patricia Miralles et de l’animateur et auteur Denis Brogniart.
Une exposition forte, humaine, et une preuve éclatante que la beauté peut jaillir même des blessures les plus profondes.