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Fin de cet événement Mars 2015 - Date du 29 novembre 2014 au 15 mars 2015

Fondation Maeght

En 2014, la Fondation Maeght a donné rendez-vous à tous les amateurs d’art pour fêter son cinquantenaire autour de trois temps forts. Pensé comme une exposition-mosaïque, le troisième et dernier rendez-vous rendra hommage aux dialogues entre les arts visuels et la danse, la littérature, la musique, le théâtre, via des archives sonores, photographiques et filmiques, et par la présentation d’œuvres mettant en regard ces différentes disciplines.

« Ceci n’est pas un musée » : quand les arts visuels dialoguent avec la danse, la poésie et la musique à la Fondation Maeght

« Ceci n’est pas un musée », phrase empruntée à André Malraux, affirme combien l’art vivant comptait pour Aimé Maeght. Prononcée lors du discours d’inauguration de la Fondation Maeght le 28 juillet 1964, elle incarne la vitalité de la création qui s’affirmait au cœur de ce lieu d’un genre nouveau, dédié aux artistes, aux arts et à leur dialogue.

En guise d’ouverture, avant d’entamer l’exposition le visiteur pourra découvrir un épisode peu connu dont certains habitants de Saint-Paul de Vence se souviennent encore.

Bien avant la création de la Fondation Maeght, dans les années 1920-1930, les travaux de « danse vitaliste » d’Hélène Vanel ont trouvé sur les collines de Saint-Paul de Vence un cadre rare. La danseuse surréaliste, proche de Man Ray, avait ouvert une Ecole près de la « Colombe d’or » qui accueillait certaines de ses « performances dansées ».

L’exposition évoque ensuite les prestigieuses Nuits de la Fondation Maeght, événements notamment préfacés par des écrivains comme Francis Ponge ou Jean-Pierre Faye.

Elle rend hommage aux artistes qui y ont donné des spectacles légendaires : des musiciens tels Albert Ayler, prodige du free jazz, Terry Riley, mais aussi des danseurs comme Merce Cunningham, John Cage, Sarah Pardo, Jean Barraqué.
Poètes et philosophes tels René Char, André Frénaud, Jacques Prévert ou Jacques Derrida, s’y sont également succédés par leur présence ou leurs écrits, dont certains figureront dans l’exposition. Cette évocation bénéficie d’un partenariat avec l’INA qui permettra, à travers de nombreux films et documents sonores, également de Clovis Prévost, de retrouver l’esprit de ces rencontres.

Par ailleurs, les travaux de Damien Deroubaix sont mis en relation avec des œuvres plastiques choisies par lui ainsi que des textes de Pablo Picasso.

Damien Deroubaix a découvert l’art grâce à la vision de la tapisserie que Picasso a fait réaliser d’après Guernica. « Elle a donné un sens à ma vie. J’ai encore le ticket d’entrée qui me donne à deux minutes près le moment où j’ai décidé de devenir artiste. »

Sous le titre à la fois humoristique et sérieux qu’il a désiré donner, « Picasso et moi  », cet artiste montre pour la première fois, accompagnée d’un ensemble de dessins préparatoires, la tapisserie World Downfall, tissée par les Ateliers d’Aubusson en 2014 d’après une peinture inspirée de Guernica. Il présente également 25 gravures réalisées spécialement pour l’exposition ainsi qu’un ensemble de peintures, en dialogue avec des gravures de Picasso.

Enfin, l’exposition présente aussi quelques œuvres de Ladislas Kijno, dont la peinture est allée puiser aux sources de la musique noire ou du jazz. Les performances de Jean-Charles Blais, Christian Bonnefoi, Claudine Drai, Alain Lestié et Michel Deguy contribueront également à faire de la Fondation Maeght, ces prochains mois, un cœur vivant de ces échanges entre les arts.

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