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Biennale de Paris : le rendez-vous des élégances rares et... chères

Pour la 30ème édition du rendez-vous parisien, les plus grands galeristes ont présenté des œuvres sorties de collections privée.

Oœuvres issues de l’antiquité jusqu’à nos jours, joaillerie, livres incunables, design, grandioses reconstitutions d’intérieurs comme celui de la villa "Les Cèdres" de Saint Jean-Cap Ferrat, salon d’art... La Biennale de Paris est un musée éphémère. Le rendez-vous des plus prestigieuses galeries parisiennes et mondiales, ce qui revient quasiment presque à la même chose...

La trentième édition qui vient de s’achever a pris le parti de "limiter le nombre de galeries afin d’exposer davantage et de privilégier les plus magnifiques décors".

Maurice Estève : rare sur le marché. (DR AC)

Elle offrait un si long parcours qu’il était impossible de tout voir. Et le visiteur néophyte est surpris de pouvoir admirer autant de chefs d’œuvre, la quasi totalité appartenant à des collectionneurs privés - donc en principe inaccessibles au public - mais qui arrivent sur le marché à la suite d’une succession ou pour toute autre raison.
Parmi les sujets d’étonnement, celui de surprendre les conversations des galeristes. évoquant des transactions en centaines de milliers d’euros, prix de départ. Et c’est vrai : comme ce facétieux grand format de
Bernard Buffet, représentant une plage et ses baigneuses, qui n’est pas à la portée du premier amateur venu.

L’Empereur, le grand, l’Aigle, fait toujours recette et attire quantité d’admirateurs étrangers autour de ses souvenirs. L’exceptionnelle collection de Pierre-Jean Chalençon, animateur de l’émission "Affaire conclue", réunit ainsi 1 200 pièces qui sont autant de trésors liés à Napoléon. Elles voyagent dans le monde entier : "Je suis un collectionneur qui aime montrer".
Plus loin dans le Grand Palais, le carrousel céleste couleur pastel de Jean-Charles de Castelbajac : en bannissant les ors, les pourpres et les violets au profit du "pastelbajac ", le créateur de mode et designer inscrit de manière iconoclaste mais "sur ordre de l’empereur lui même" les trésors de Napoléon dans une modernité plus pimpante.

Pour l’art moderne et contemporain", des œuvres de Miro, Van Dongen, Picasso, Calder, Foujita. Mais aussi une peinture rare de Maurice Estève, des Alechinsky, un Combas, trois totems de Chaissac, Matta, Masson, Dubuffet…Et beaucoup de Jean Dufy, le frère de Raoul, défendu par le
galeriste Jacques Bailly qui s’évertue à sortir de l’ombre l’autre Dufy.

Les originaux d’Enki Bilal (présenté par la galerie Glénat) passionneront les jeunes collectionneurs. Forcément on n’a pas pu tout voir...

Photo de Une : Ci-dessus, ce Bernard Buffet, qui a fini ses jours à Tourtour dans le Var, est proposé à plusieurs centaines de milliers d’euros. (AC)

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