Adrian Schiess occupe une place à part dans le paysage de l’art contemporain.
"Il s’est toujours situé hors des sentiers battus, souligne Pascal Neveux, directeur du Frac et commissaire de l’exposition. Pour Adrian Schiess, peindre n’a jamais consisté à vouloir bâtir une œuvre ; il s’est agi avant tout de mener à bien un questionnement vital dont les fins ne se dévoilent à lui qu’au fur et à mesure de sa progression".
- Vue de l’exposition « Peinture » d’Adrian Schiess au Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, mai 2014. Courtesy Frac PACA, Marseille, © Adrian Schiess
L’exposition "Peinture", présentée au FRAC, est l’occasion pour l’artiste de réunir ses oeuvres réparties pour la plupart dans des collections privées et publiques, entre Vienne, Paris, Reims et Dijon. Certaines proviennent aussi de sa collection personnelle.
Une belle opportunité pour le public de pouvoir le découvrir dans une seule et même exposition !
Repenser la relation au monde, la vision de soi...
Adrian Schiess s’est emparé de cette invitation à exposer, comme une forme à part entière, au même titre que l’écriture d’un roman ou le tournage d’un film.
"L’exposition ici n’est pas un discours sur l’art, elle n’est pas une leçon de musée ni un simple accrochage d’œuvres d’époques différentes, poursuit Pascal Neveux. L’œuvre est déclinée dans plusieurs genres et supports (peintures, photographies, vidéos, livres, éditions), et d’une grande cohérence".
- Vue de l’exposition « Peinture » d’Adrian Schiess au Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, mai 2014. Courtesy Frac PACA, Marseille, © Adrian Schiess
Dans la salle du bas, le regard du visiteur découvre les oeuvres monumentales d’Adrian Schiess accrochées au mur mais aussi posées à même le sol et pour certaines, superposées les unes sur les autres. Tout prend un sens quand le visiteur se met à déambuler dans cette grande pièce qui a pour seul éclairage la lumière naturelle venue de l’extérieur. Ces grands panneaux de bois ou d’aluminium recouverts de peinture industrielle, la plupart du temps en de subtils dégradés, sont mis à plat sur des tasseaux, reflétant ainsi l’espace et l’architecture dans lesquels ils sont donnés à voir.
A l’étage, des dizaines de grandes plaques rectangulaires recouvertes de laque métallisée pour automobiles sont posées à même le sol. Suivant la luminosité de la salle et l’endroit où l’on se trouve, la couleur de l’oeuvre change !
Exposition réalisée en partenariat avec la galerie Nächst St. Stephan Rosemarie Schwarzwälder et le Consulat général de Suisse, Marseille. Avec le soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture.
