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Fin de cet événement Juin 2014 - Date du 13 avril 2014 au 9 juin 2014

3 expositions de Printemps à la Villa Arson

Frœbél, par Frobel

Inspire ? par les ide ?es de Rousseau, Frobel est le pédagogue allemand qui a introduit le premier la notion de jeu dans l’éducation. Fondateur en 1837 du premier Kindergarten (jardin d’enfants), il a influencé toute une génération qui a été en contact avec la boîte de jeux qu’il a conçue (comprenant des cubes de bois, des balles de laine, des ba ?tons, etc.)
L’exposition déploie cette boîte, montrant la série complète d’objets (les photos de chacun des éléments sont exposés aux murs). L’exposition qui se passe de mots, est une sorte d’inventaire ludique de préoccupations pédagogiques débouchant sur des propositions plastiques.

Récits ordinaires - Soumettre les œuvres à la question
Écologie de l’art

Les œuvres d’art ont plusieurs modes d’existence : par l’exposition, évidemment, mais aussi par les livres, les films qui lui sont consacrés et surtout par les discours qu’elles suscitent. Les auteurs de cette exposition se sont justement intéressés à ces conversations, essayant d’en extraire certaines règles.
Huit heures de discussion autour de différentes œuvres d’art ont été enregistrées pour tenter de décoder ce qui se dit. Ils s’en dégage quelques propriétés : la durée, les réf ?rences, les idées qu’elle provoque, le partage de la parole, etc.
Les auteurs Gre ?gory Caste ?ra, Yae ?l Kreplak, Franck Leibovici nous proposent de visualiser ces propos à travers des diagrammes en forme de disques.

Gre ?gory Castéra est co-auteur de la très intéressante "Encyclope ?die de la parole", un collectif qui explore la diversite ? des formes de la parole.

© Hervé Véronèse (Jean-Yves Jouannais)

Comment se faire raconter les guerres par un grand-père mort
Le roman familial, on le sait, est toujours une reconstitution, une reconstruction. Notre mémoire est sélective et les souvenirs que nous racontons le sont toujours d’un point de vue qui varie avec le temps. Toute remémoration passe forcément par le filtre de notre subjectivité. Alors, pourquoi ne pas inventer comme Jean-Yves Jouannais le récit d’un grand-père fantasmé ? Un grand-père qui aurait fait la guerre et qui évoquerait ses faits d’armes.
"Je me mettais dans la peau d’un grand-pe ?re qui me racontait l’histoire des guerres. Je prenais en charge, en le cre ?ant, ce que quelqu’un d’autre aurait du ? me transmettre. Disons en somme que je suis une sorte de chercheur qui inventerait la matie ?re de ses enque ?tes".
Au-delà de son grand-père, l’auteur s’invente aussi une myriade d’aïeuls.
Il présente sous forme d’abe ?ce ?daire, tous les grands conflits depuis l’Iliade jusqu’a ? la Seconde Guerre mondiale. Un roman réalisé à base de citations et de collages où les mots sont au départ de ses recherches historiques.
Parallèlement à ce travail d’écriture, Jean-Yves Jouannais crée une sorte d’iconographie d’engins de guerre (avions, bateaux, chars, etc.) traités comme s’il s’agissait d’espèces animales présentées comme une nomenclature humoristique où chaque engin est décrit dans son écosystème.
"L’Encyclope ?die des guerres", en mêlant fiction et savoir, explore les limites d’une vérité historique.

© F-E Walther (Récits Ordinaires)

D’autres projets réalisés par des artistes en résidences

Un artiste alpiniste
Il utilise son corps comme médium, mais un corps qui bouge, saute, s’accroche, se déplace dans l’espace du centre d’art. On le voit grimper dans l’espace réservé à une cage d’ascenseur ou disparaître par une trappe à l’entrée de la Villa.

Jean-Sébastien Tacher, Sculpture en bambou

Lors d’une résidence en Chine début 2013, Jean-Sébastien Tacher a appris à travailler le bambou avec un maître. Il nous présente "L’herbe à poux", une sculpture monumentale dont les formes varient entre les lignes géométriques des temples taoïstes et les navettes spatiales.

La Galerie ambulante parcourt l’arrière pays pour montrer des œuvres d’exposants à la Villa Arson.

Le collectif ACME a invité les élèves à participer pendant trente trois jours (travail de nuit) à la création d’un grand dessin mural mêlant différents styles. Ces représentations appartiennent à des univers multiples (BD, films d’animation, cinéma, etc.). Cette grande fresque sera progressivement effacée le soir du vernissage.

Artiste(s)