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Fin de cet événement Février 2015 - Date du 21 février 2015 au 21 février 2015

Performance dansée

A l’occasion de l’exposition « Ceci n’est pas un musée » et de l’échange entre les arts, la Fondation Maeght présente une performance dansée autour de l’oeuvre La Renaissance de l’artiste CLAUDINE DRAI, le samedi 21 février à 16h.

En 2014, la Fondation Maeght a donné rendez-vous à tous les amateurs d’art pour fêter son cinquantenaire autour de trois temps forts. Le troisième volet « Ceci n’est pas un musée », jusqu’au 15 mars, est dédié aux rencontres artistiques. Pensé comme une exposition-mosaïque, ce dernier rendez-vous rend hommage aux dialogues entre les arts visuels et la danse, la littérature, la musique, le théâtre, via des archives sonores, photographiques et filmiques, et par la présentation d’oeuvres mettant en regard ces différentes disciplines.

DAVY BRUN créera deux pièces chorégraphiques

Le premier solo «  L’espace immobile » où le corps cherche la présence de l’être dans le monde. Les gestes du danseur dialoguent en miroir avec la sculpture de bronze. Ils apportent une autre réalité incarnée et vivante.
Le second solo « L’espace mouvement » où un dialogue entre le danseur et la sculpture provoque une suite de naissances : celles des gestes, d’un autre espace et d’un nouveau corps réinventés par l’artiste.

Pour ce ballet, HUBERT BARRÈRE, créateur de mode, dessine par le vêtement une silhouette interprétant la création du sculpteur.

La silhouette laisse apparaître le corps du danseur, être de chair qui est investi par d’autres matières impalpables, se change dans un autre corps fait d’organza et de papier. Il joue de la transparence, de l’opacité et de la lumière, dans des vibrations d’une infinité de blancs.

Les lignes des mouvements de Davy Brun et les plis du vêtement dessiné par Hubert Barrère créent les gestes d’une sculpture dansante et « inventent une silhouette qui ressent l’être de bronze ou de papier et libèrent le corps charnel » comme le précise Claudine Drai.

La musique de ces chorégraphies est créée spécialement pour Claudine Drai par le compositeur musicien JEAN-JACQUES LEMÊTRE à travers quatre créations : « Babel », « Merveilleux émerveillement », « Douce India » et « Plus tôt dans la soirée ».

Chorégraphie : Davy Brun, danseur et chorégraphe
Costume : Hubert Barrère, créateur, corsetier, directeur artistique de la Maison Lesage
Musique : Jean-Jacques Lemêtre, musicien compositeur

La performance dansée sera accessible à tous les visiteurs ayant leur ticket d’entrée à la Fondation.

Claudine Drai façonne des univers énigmatiques, peuplés d’êtres en papier de soie, d’une dizaine de centimètres de hauteur.

Claudine Drai, La renaissance, 2011. Bronze, 112 x 70 x 97 cm. © Claudine Drai Courtesy Jérôme de Noirmont / Art et confrontation © Adagp, Paris 2014

Bras tendus vers le vide, ils apparaissent comme les acteurs de chorégraphies faites d’étreintes ou de luttes. Ces nymphes de papier ont depuis peu donné naissance à cinq grandes sculptures de bronze, hautes de 1 mètre et recouvertes d’une patine blanchâtre : La Renaissance actuellement présentée dans l’exposition à la Fondation Maeght, mais aussi Le Silence, La Déchirure, La Chute et La Métamorphose.
Artiste française née en 1951 à Paris, Claudine Drai utilise des matières hors du commun, parfum, papier, soie, aussi évanescentes que les émotions humaines. Au fil des années, l’artiste invente des mondes et des espaces où la sensation de la matière éveille tous nos sens. Ainsi, c’est en 1994 que Claudine Drai effectue ses premières recherches sur le parfum et intègre l’olfaction dans ses créations grâce à sa rencontre et à sa collaboration avec Barbara Le Portz, Directrice de la Division Française de Parfumerie Fine chez Quest International. Ses oeuvres poétiques ont fait l’objet de nombreuses expositions dans le monde entier.

Davy Brun

Danseur et jeune chorégraphe, Davy Brun a commencé sa formation au Conservatoire de région de Lyon puis à l’école de danse de l’Opéra de Paris avec son maître Max Bozzoni. Les huit années passées au Ballet de l’Opéra de Lyon et les trois ans au Grand Théâtre de Genève lui ont permis de découvrir de multiples gestuelles.
Le travail avec les plus grands chorégraphes contemporains tels Mats Ek, Trisha Brown, William Forsythe, Jiri Kilian, Nacho Duato, l’a orienté vers un désir fort de vivre d’autres expériences en freelance puis l’a incité à créer ses propres chorégraphies.
« Ma recherche chorégraphique empreinte à ces multiples rencontres, vise à construire une danse qui me permet d’utiliser toutes les richesses des différentes formes de danse que mon vécu m’a permis de découvrir. Ce retour au mouvement s’exprime dans la construction de mon travail ; la mémoire du corps permet l’écriture de ma danse. Mon travail chorégraphique s’oriente vers une danse pensée, écrite, vecteur d’émotions » explique Davy Brun.

Hubert Barrère

Hubert Barrère choisit le corset comme élément central de son travail. Néanmoins, si le corset reste la base de son travail, Hubert Barrère ne se limite pas à ce seul exercice. Après avoir rejoint dès 1997 la maison Hurel comme Directeur Artistique, il crée des broderies pour les plus grandes maisons de luxe, Chanel, Vuitton, Dior, Valentino, Gucci…
Hubert Barrère est nommé en tant que Directeur Artistique de la Maison Lesage en décembre 2011.
Hubert Barrère s’est toujours attaché à renforcer les liens entre création et savoir-faire, patrimoine et innovation. Au sein de la Maison Lesage, et en liaison étroite avec Chanel, il convoque broderies et matières contemporaines pour créer les motifs de nouvelles collections proposées à ses exigeants clients. Dans sa propre maison, il continue à travailler et à jouer sur la réinterprétation permanente du corset dans une forme esthétique moderne.

Jean-Jacques Lemêtre

D’origine tzigane par sa mère, ayant travaillé le chant grégorien et jouant de nombreux instruments, tels la clarinette, le saxophone, le basson, le glass-harmonica, les percussions ou les cordes frottées et pincées ainsi que des instruments extra-européens, Jean-Jacques Lemêtre puise à toutes les sources musicales, de toutes origines. Depuis 1979, il compose et interprète les partitions musicales des spectacles et films de la troupe du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine.
Chef d’orchestre de ses propres partitions, Jean-Jacques Lemêtre a aussi servi celles d’autres compositeurs, dirigeant, par exemple en 1988 l’Orchestre symphonique Moondog lors du dixième anniversaire des Rencontres Trans Musicales de Rennes. Auteur, compositeur et interprète, il est également luthier. Parallèlement à ses activités artistiques, Jean-Jacques Lemêtre a toujours tenu à transmettre et à enseigner son art.

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