Pour cette danse contemporaine portugaise – nationale et internationale -, la Cie Paulo Ribeiro s’est associée à l’orchestre National de Cannes également sur scène sous la direction de Arie Van Beek, chef d’orchestre néerlandais de grand renom. Ainsi, le rapport entre danse et musique est-il particulièrement intense dans cette création mondiale.
Fondée en 1995 par Paulo Ribeiro, cette compagnie portugaise a été programmée tant en Europe qu’aux États-Unis et en Amérique Latine. Elle a ainsi reçu d’importants prix nationaux et internationaux récompensant la danse.
Dans la première partie de cette chorégraphie, les corps forment un tableau tout en se déplaçant dans des mouvements expressionnistes. Les sentiments ne peuvent s’exprimer que par le physique avec des mouvements saccadés amenant chaque corps à se dépasser.
Tous très beaux, les morceaux de musique sont très différents dans des compositions de Louis Andriessen et avec une création de Luis Tinoco : leurs prénoms similaires dans des langues différentes a donné le titre de cette chorégraphie.
Pour exprimer le corps à des périodes distantes au cours du siècle dernier, les musiques et les chorégraphies varient : les sept interprètes s’attachent à ce qui nous lie les uns aux autres. Entre deux univers musicaux, un danseur, en avant-scène, exprime, par une forme de pantomime, tout un panel d’émotions, ajoutant ainsi, à cette danse, tout un panel d’émotions.
L’alliance entre les mouvements des danseurs et la musique est toujours primordiale, mais dans ce ballet elle est encore plus intense par la présence de l’orchestre sur la scène. Ainsi ce spectacle est –il magnifique !
Caroline Boudet-Lefort
