Qu’est-ce qui fait que « Bad Nature », le spectacle de la Compagnie néerlandaise « Guy et Roni » ait laissé un certain sentiment de malaise ? À moi-même et aussi à d’autres spectateurs. Sans doute est-ce le but recherché par les chorégraphes : Roni Haven, Amy Hollingsworth, Jack LIster et Guy Weizman ! Ils se sont donc réunis à quatre pour chorégraphier ce projet sur une musique de Boris Acket, responsable également des décors et des lumières.
Leur but est de « créer des histoires autour de ce qui fonde l’existence humaine ». Certes, on va de surprises en surprises, parfois violentes et guère agréables dans des « univers excentriques » où 12 danseurs créent - entre danse, théâtre et musique – des histoires collectives.
Dans un langage riche de leurs différences, les chorégraphes oscillent entre passé et futur, entre la nostalgie du naturel d’antan et les nouvelles technologies.
Des univers totalement antagonistes, mais aussi déjantés parce que vus avec humour. Cette fois c’est l’Australie, mais ce fut la Slovénie, et, en tout cas, toujours des univers très originaux et farceurs … Pour eux l’humour est d’une grande importance !
Leur langage est parfois violent. De plus, le danseur principal est une force de la nature qui semble tout vouloir bousculer et déjà repousser les autres danseurs qui lui semblent minuscules.
Le but du Club Guy et Roni est d’élargir l’univers terrestre en se confrontant à découvrir un langage nouveau, certes déconcertant, avec des compagnies de danse et de théâtre du monde entier, comme s’ils voulaient chambouler les frontières – ou les supprimer peut-être…
Caroline Boudet-Lefort
