Intervenant
Pascal Bruckner, romancier et essayiste français né à Paris, diplômé d’une maitrise de philosophie et d’un doctorat de lettres.
Il a enseigné aux États-Unis et à Paris, en parallèle de ses activités littéraires. Auteur de nombreux romans et essais théoriques et critiques, il a obtenu divers prix littéraires comme le Prix Médicis en 1995 et le Prix Renaudot en 1997 ainsi que le Prix Montaigne en 2007. Son oeuvre est traduite dans une trentaine de pays.
L’idée de progrès était fondée sur l’optimisme historique du XIXe siècle : l’avancée de la science et des techniques devait entraîner l’humanité vers le bonheur et la prospérité.
L’effroyable XXe siècle, celui des deux guerres mondiales, d’Auschwitz et du Goulag, a
démenti cette confiance dans les pouvoirs du genre humain sur sa propre histoire.
À son tour, l’écologie dénonce dans la technoscience une entreprise d’appropriation et de destruction de la nature. Doit-on désespérer du progrès ou tenter malgré tout de conserver ce qu’il a de meilleur, la volonté de l’homme d’améliorer sa condition ?
Intervenant
Luc Ferry, philosophe, écrivain, ancien ministre de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche.
Agrégé de philosophie et de sciences politiques, docteur d’État en sciences politiques, Luc Ferry est l’auteur de nombreux ouvrages qui connaissent un vif succès. Ses livres sont traduits dans plus de 30 pays. Il est aussi chroniqueur au Figaro et à Radio Classique, Président d’honneur du comité scientifique de l’École Polytechnique d’Assurance (EPA) sur le numérique et le big data dans le cadre de la création d’un MBA "data scientist des métiers d’assurance"
Dans son dernier ouvrage "la Révolution transhumaniste", Luc Ferry évoque ce courant de pensée qui prône le recours à la science et à la technique pour améliorer les caractéristiques physiques et psychologiques de l’homme. Mais la science va-elle trop loin ? Modifier l’homme pour l’améliorer est un bel idéal et des scientifiques sérieux y travaillent déjà avec la bénédiction des milliardaires qui financent leurs recherches. Cependant comment cadrer ces recherches et améliorations en respectant l’éthique de la vie ? En effet, en se donnant la possibilité d’améliorer sans cesse sa longévité et ses capacités, l’homme pourrait perdre son humanité ? Luc Ferry nous expliquera donc comment "la technomédecine et l’uberisation du monde vont bouleverser nos vies".
Intervenant
Vladimir Fedorovski, écrivain d’origine russe, ancien diplomate russe
Vladimir Fedorovski est l’auteur d’un grand nombre d’ouvrages parmi lesquels, aux éditions du Rocher : "Le Roman du Kremlin" ; "Poutine, l’itinéraire secret" ; et récemment aux éditions Plon "Le Dictionnaire amoureux de Saint–Pétersbourg". Pendant les grands bouleversements à l’Est, il fut diplomate et porte-parole de la Perestroïka.
Pour analyser la géopolitique de demain, Vladimir Fedorovski nous propose d’être guidé par "le pessimisme de l’intelligence ou l’optimisme de la volonté".
Ces deux maximes nous conduisent à des visions complètement différentes. Dans la perspective
optimiste, la Russie et l’Europe peuvent être encore demain plus complémentaires que dans le monde d’aujourd’hui. La base serait terre à terre puisque ce serait une base économique mais aussi civilisationnelle. Les affinités civilisationnelles entre l’Europe et la Russie seront portées au pinacle face à l’adversaire commun, l’islamisme agressif dont la menace prend la forme d’un khalifat de Boukhara au Maghreb. Un renforcement des liens existants, basés sur le pragmatisme, rapprochera Russie et Europe, comme cela s’est fait contre Hitler pendant la deuxième guerre mondiale. La phrase de Malraux "Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas" jette la base de ce lien et de cette coopération dans tous les domaines. La vision pessimiste annonçant "la nouvelle guerre froide" sera également évoquée pendant la conférence.