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Nouvelle formule pour "Nice Classic Live", le rendez-vous de cimiez

Le festival se réinvente pour tenir compte du Covid mais reste sur ses fondamentaux musicaux d’exigence et d’élégance. Une riche affiche pour cet été 2020 !

Du cloître de Cimiez où il avait habituellement lieu, le "Nice Classic Live" se déplace cette année devant la Villa des Arènes, "à l’ombre de Matisse", au sens propre comme au sens figuré, jusqu’au 15 août. Quand bien même nous savons toute la difficulté de faire sonner un instrument à cordes en plein air, l’on se dit pour cette édition si particulière que jouer sous les étoiles ne peut qu’apporter du bonheur et être profitable à la santé...

Marie-Josèphe Jude, pianiste et directrice artistique. DR

La musique ne meurt pas, les interprètes s’adaptent, trouvent de nouvelles formules, et ils en jouent d’ailleurs élégamment.

Jamais à court d’arguments, ils apporteront leur écho à l’exposition de l’été
"Métamorphoses" dès l’entrée par une réponse radicalement contemporaine à travers le "Métamorphosis" de Philipp Glass.

Vraiment pas "classic"...

Ce "Nice Classic Live" ne sera donc pas si classique que cela ! Les instruments électroniques auront leur place à côté des instruments acoustiques, la musique baroque et romantique s’acoquineront avec jazz, la
bossa nova flirtera avec le tango.
Après Beethoven, dont nous fêtons cette année les 250 ans de la naissance, Chopin, Purcell, Stravinsky, Barber, Poulenc, Schubert, Ravel, Ridout, Bartok, Saint-Saëns et Haydn seront à l’honneur de cette nouvelle édition.
Au milieu de ce délicieux désordre de compositeurs célèbres ou moins connus, on retrouvera aussi George Gershwin pour une "Nuit américaine" qui sera servie par un sympathique "cluster" de musiciens classiques et de jazz, la formation de Pierre Bertrand.
Musique sous toutes ses formes, donc, avec piano solo, ou en duo, différentes formations allant du quatuor jusqu’à la musique symphonique avec l’Orchestre de Cannes en prestigieux invité.
Mention particulière pour la soirée opéra inscrite à l’affiche en hommage à Mady Mesplé dont la récente disparition laisse un grand vide dans le milieu lyrique.
Marie-Josèphe Jude, en directrice artistique avisée, a invité Karine Deshayes et Delphine Haidan, deux mezzos dont elle confesse être fière de la présence.
Ces dix concerts - plusieurs dans la même soirée - se répartissent sur trois week-ends. Un bel été, malgré tout !

Photo de Une : L’orchestre baroque de Monaco, sous la baguette de Mathieu Peyrègne, au programme de cette édition. DR

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