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Fin de cet événement Juillet 2018 - Date du 12 juillet 2018 au 22 juillet 2018

Le festival de légende Jazz à Juan fête ses 58 ans d’avant-gardisme musical !

Depuis 1960 et la création de « Jazz à Juan », le jazz a changé, le jazz a muté, il est partout, « all over the world », s’invite, se transfuse et infuse dans tous les genres, redessine lignes et contours, et doit être compris comme la vaste trajectoire musicale qui a conduit une culture afro-américaine au seuil des questions musicales les plus contemporaines et universelles, attentif à ne pas se dissoudre dans la prolixité de ce qu’il convient d’appeler la « World Music », pas plus d’ailleurs qu‘il ne doit se scléroser, se lapidifier en discipline académique, vouée à l’entretien du patrimoine. Aussi « Jazz à Juan » est-il resté, par-delà les décennies, un festival ouvert, évolutionniste, c’est-à-dire optimiste, intuitionniste, anticonformiste, avant-gardiste, universaliste, synergiste, culturaliste, environnementaliste, humaniste, intimiste, moderniste, mutationniste, mutualiste, progressiste, rétro-futuriste...
A l’heure où il fête sa 58e édition, « Jazz à Juan » garde, plus que jamais, l’instinct viscéral de sa propre légende ! La preuve en détails de cette vitalité avec la programmation dévoilée hier !

58e FESTIVAL INTERNATIONAL « JAZZ A JUAN »

Cette année encore, alors que le jazz et les musiques cousines cristallisent comme rarement, il se veut plus que jamais facteur d’ouverture artistique, en accueillant bon nombre de ceux qui en sont, en font et en feront la légende, venus s’offrir au public, sur un plateau, dans toute leur brillante actualité.


Charles Pasi

S’il a grandi à Paris, ce jeune auteur-compositeur-interprèteinstrumentiste
a passé beaucoup de ses étés outre-Atlantique à écouter Miles Davis, Otis Redding, Ray Charles ou Bob Dylan, qui ont forgé son identité. De là, une musique qui vient des tripes, avec des arrangements fougueux et enthousiastes, mélangeant les influences, désactivant les codes, naviguant, explorant. Sans oublier de très beaux solos d’harmonica, un instrument qu’il a adopté à dix-sept ans par provocation, dont il est devenu un virtuose incontesté et qu’il semble avoir greffé à la main.
Charles Pasi aime les voyages, les frontières qui s’effacent, les identités qui se croisent, le blues, le jazz, la soul, la musique classique, toutes les musiques qui réchauffent l’âme. Des voyages qui ont formé sa jeunesse et enrichi son don. Issu d’une génération obsédée par la vitesse, la superficialité et la technologie, il préfère, à la manière d’un artisan, apprendre les secrets oubliés, ceux qui permettent de ne pas galvauder son art. De le prolonger. Sur scène, c’est un véritable performer, ondoyé par un certain Archie Shepp, « un latin aux yeux ravageurs qui chante comme un noir américain et joue aussi bien des mélodies jazz que rock ». Dernier opus : Bricks (Blue Note)

Lenny Kravitz « Raise Vibration Tour »

« Je ne suis pas une rock star, je ne suis pas un sex-symbol, je suis un musicien qui a des choses à dire ». Ainsi parle l’un des ténors mondiaux du rock et de la pop, du vintage rock et de la soul, rejoint plus tard par des
Tarantino et autres Oasis, lanceurs d’un courant rétroactif qui a envahi le monde.
Tant il est vrai que, si les années 90 ont marqué les débuts du post modernisme, il fallait bien un génie pour l’incarner. Son nom : Lenny Kravitz, un surdoué qui joue de tous les instruments, un artiste qui a un style,
c’est le moins qu’on puisse dire.
Considéré comme l’un des artistes rock les plus importants de sa génération, Lenny Kravitz a déjà 25 ans de carrière et près de 40 millions d’albums vendus à son actif. Il s’évertue à transcender les genres et les styles grâce à ses influences musicales variées : soul, rock, et funk des années 60 et 70. Auteur, producteur (Madonna, Vanessa Paradis) et multi-instrumentiste, il a remporté quatre Grammy® Awards consécutifs. En plus de ses dix albums studio, dont le dernier, Raise Vibration, vient de sortir, Lenny Kravitz a fait aussi quelques apparitions remarquées au cinéma dans The Hunger Games et The Hunger Games : Catching Fire, Precious et The Butler.

Lenny Kravitz ©Matthieu Bitton



éKRAM – JZ Music Festival de Shanghai

Chanteur et guitariste accompli, Ékram, issu de la minorité ethnique Uighur de la région de Xinjiang en Chine, a étudié la guitare flamenco en Espagne et interprète ses chansons en espagnol, chinois, turc et anglais, tout en incluant des éléments de son patrimoine Uighur natal, dans sa musique très personnelle et multiculturelle. Ambassadeur à Juan du « JZ Festival » de Shanghai, il a aussi partagé la scène avec des artistes internationalement reconnus, comme Pat Metheny et Gast Waltzing.

Eli Degibri Quartet - RED SEA JAZZ FESTIVAL EILAT

Avec un sens du phrasé incroyable, le saxophoniste israélien Eli Degibri a très vite forcé l’admiration des plus grands. Découvert à dix-neuf par Herbie Hancock, qui le sollicite pour rejoindre son sextet et enregistrer Gershwin’s World, Eli Degibri fait pendant plus de deux ans le tour du monde au sein de cette formation, avec laquelle il enregistre en 2002 le DVD Concert The Jazz Channel Presents Herbie Hancock. Il poursuivra sa route aux côtés du batteur Al Foster, avec lequel il enregistre en 2008 Love, Peace and Jazz en
direct du légendaire « Village Vanguard » et apparaît également
dans le long métrage de Foster : The Paris concert.
Après avoir fréquenté des personnalités parmi les plus importantes de la scène new-yorkaise, Eli Degibri se voue désormais à sa carrière de compositeur, leader et mentor. A la tête d’un brillant quartet composé des jeunes et talentueux Tom Horen au piano, Tamir Shmerling à la basse et Eviatar Slivnik à la batterie, le saxophoniste, ambassadeur à Juan du « Red Sea Jazz Festival » d’Eilat, revient à Juan avec son beau lyrisme et ses prises de risques, animé de l’intensité qui fait tout le sel de la musique qu’il nous donne à entendre ; non pas un simple exercice, mais un véritable engagement de tous les instants.

André Manoukian DR Gwen Lebras

André Manoukian 4tet

Désormais vedette médiatique à part entière, à travers sa participation à diverses émissions télévisées et radiophoniques, André Manoukian reste avant tout, ne l’oublions pas, un musicien, arrangeur et compositeur
talentueux. Né à Lyon, il commence très tôt à pratiquer le piano, étudie au prestigieux « Berklee College of Music » de Boston, y acquérant ses compétences de compositeur et d’arrangeur.
De retour en France, il fonde un orchestre de jazz, le « Horn Stuff », commence à se produire et collaborer avec divers artistes, à l’instar de Michel Petrucciani, Gilbert Bécaud ou Freddy Zucchet. Pour Liane Foly, il compose The Man I Love, Rêve Orange et Les Petites Notes (Ça va, ça vient, Au fur et à mesure et Doucement...).
« Le jazz, c’est toute mon enfance », se souvient-il en évoquant sa passion pour Fats Waller, qui lui a fait découvrir le « ragtime ». « Tout d’un coup c’est fulgurant pour moi : c’est la musique de ma vie, c’est à partir de là que je vais passer au jazz  ».
Depuis, l’ancien jury de La Nouvelle Star a organisé de nombreux festivals de jazz et sorti son quatrième album, Apatride, symbiose parfaite entre jazz et musique traditionnelle orientale, voyage au coeur de contrées proches de ses origines arméniennes.
« Ce qui me fascine dans le jazz, c’est que le musicien récupère son pouvoir (...). Le jazz est la plus belle musique du monde. C’est la musique de la liberté, de l’improvisation  ».



Concerts dans les rues d’Antibes de 18h30 à 19h30 et de Juan-les-Pins de 21h00 à 22h00

100 musiciens dans les rues et sur les places d’Antibes et de Juan-les-Pins, des milliers de spectateurs ne cachant pas leur joie de vivre et de partager le jazz sous toutes ses formes...
Durant cette soirée, dans la droite lignée de la folle parade de Sidney Bechet dans les rues d’Antibes, les jazz, tous les jazz, se répandront et se répondront dans la cité, de la place De-Gaulle à la petite pinède, de la promenade du Soleil au boulevard d’Aguillon.



Nile RODGERS & CHIC

Avec Le Freak, ils ont créé l’hymne chic-galactique de toute une époque. Le Freak en français, c’est la fantaisie, c’est la curiosité, l’incartade, le phénomène... Le freak, en français, ça pourrait donner... le fun, somme toute. Un fun très funk qui, en puisant sa force rythmique dans tous les styles de la musique noire américaine (particulièrement le jazz) et en s’enrichissant de plusieurs variantes qui verront naître le disco funk, la soul
funk, le latin funk etc., va opérer une formidable fusion entre jazz, électronique et dance music. Car, ne l’oublions surtout pas, Chic n’a jamais été réellement un groupe 100% disco, loin de là. S’il a su exploiter et bénéficier du phénomène, il a surtout modernisé un funk originel et valorisant, à l’instar d’autres groupes tels Earth,Wind and Fire et Kool and The Gang.

Earth, Wind & Fire - Press Photo

Tout commence en 1976 lorsque le bassiste Bernard Edwards et le guitariste Nile Rodgers créent leur formation. Bientôt, le « Chic groove » envahit les dance-floors, à commencer par le mythique Studio 54. Dance, dance, dance (Yowsah, Yowsah, Yowsah), premier succès mondial, contient déjà les
ingrédients qui feront la fortune du groupe : basse et batterie lourdes, guitare sautillante, violons rythmés…. La suite, on la connaît : Everybody dance, Le Freak, I Want Your Love ou encore Good Times, « chapelle Sixtine du disco-funk »... Rodgers, souvent en collaboration avec Edwards,deviendra aussi l’un des producteurs phare des années 80, enregistrant et jouant avec Diana Ross
(Upside Down), Madonna (Like A Virgin), David Bowie (Let’s Dance), Debbie Harry/Blondie (Koo Koo) et Sister Sledge (We are family)... Et si la disparition de Bernard Edwards est venue jeter une ombre sur cette « Happy Music Story », Nile Rodgers n’a rien perdu de son chic si superbe, comme en témoignent ses récentes collaborations avec Pharrell Williams ou les « Daft Punk ».

Earth , Wind & Fire

Leurs tubes continuent de faire danser, trémousser, frétiller quelques cinquante ans après leur création, les nouvelles générations du monde entier. Boogie Wonderland notamment, a été repris pour une scène culte du film Intouchables, qui voit Omar Sy, le héros, électriser les invités compassés d’une soirée triste comme un bonnet de nuit en dansant frénétiquement sur ce titre mythique. Earth, Wind & Fire, auquel on doit également September,
Shining Star ou encore After the love has gone, a vendu près de cent millions d’albums dans le monde. Assurément, Maurice White et son groupe ont influencé la musique des années 70, grâce à leur savant mélange de rhythm‘n’blues, de soul et de jazz. Sans doute même leurs morceaux les plus emblématiques sont-ils, avec les créations des Bee Gees, ce qui s’est fait de mieux en matière de disco, puis de funk durant cette période. Maurice White nous a quittés en 2016, mais Earth, Wind & Fire et l’étonnant Philip Bailey, dont la voix de falsetto s’élance pour se percher dans les aigus les plus improbables, lui rendront un vibrant hommage à travers ses tubes interplanétaires certes, mais aussi au cours d’un show survitaminé, rythmé par la rutilante présence des cuivres et de l’emblématique kalimba.



Tigran Hamasyan

En un quart de siècle, il a tout raflé. Les prix, la reconnaissance éternelle de ses pairs et la maturité nécessaire pour accoucher d’albums aussi modernes que surprenants, à l’instar de son nouvel opus : For Gyumri. Tigran Hamasyan, jeune talent fougueux et intrépide, nouvelle star du piano à la technique démoniaque, a déboulé dans le paysage jazzistique avec une féroce virtuosité et l’énergie inhérente à sa jeunesse, épatant par sa musicalité à la fois emportée et réfléchie, délicate et puissante, et une présence scénique formidable, détendue, chaleureuse. « Jazz à Juan » se réjouit de retrouver cet artiste exceptionnel sacré, à seize ans, « Jazz à Juan Révélation » 2003, trois ans avant le prestigieux premier prix de piano-jazz du Thelonious Monk Institute of Jazz.
N’hésitant pas à marier musiques classiques ou contemporaines, airs traditionnels et rock (on va de Satie ou Bach à Art Tatum et Coltrane, du traditionnel arménien au swing le plus majestueux, en
passant par Robert Plant et Jimmy Page...), celui que l’on compare déjà à Herbie Hancock, Chick Corea ou encore Brad Mehldau, qui le considèrent d’ailleurs de leur famille depuis le début, a réussi à s’imposer comme une valeur sûre du jazz international. Tigran fuse, tourbillonne, apparaît, disparaît, chante, joue, et quand il joue, passe d’une position introvertie à la Glenn Gould aux cabrioles les plus exubérantes d’un hard-rocker. Mais rien n’est « too much », tout est sincère et généreux. Bref, un très grand Monsieur pour un très grand concert !

Carla Bruni

Elle baigne dans la musique depuis l’enfance. Passionnée de littérature et d’écriture, la jeune Carla Bruni compose des chansons, griffonnant ses textes entre deux activités. En 1999, c’est la rencontre avec Julien Clerc, à qui elle
envoie un texte intitulé Si j’étais elle. Il en compose la musique et sort l’album éponyme, vendu à plus de 250.000 exemplaires. En 2002, avec la complicité de Louis Bertignac, sortie de son album (paroles et musique) :
Quelqu’un m’a dit. Deux millions d’exemplaires ! Victoire de la musique (Artiste féminine de l’année) en 2004, elle poursuit une brillante carrière mise un temps en sommeil, eu égard à son statut de première dame de France, avant de sortir, fin 2017, un nouvel opus : French Touch.
Elle a décidé d’y chanter quelques-uns des titres qui l’ont éveillée à la musique. Sans aucun critère, si ce n’est celui de ses souvenirs : de la country, du blues, du rock‘n’roll, qui ramènent à l’adolescence...
Des chansons, souvent très loin de leurs arrangements originels, qu’elle emmène ailleurs et qui sont les siennes en vérité. Guitare-voix, arrangements soignés et signés d’une pointure, David Foster, directeur de son label américain « Verve », French Touch est un plaisir assumé sans prétention, mais avec une infinie délicatesse. La voix est riche, posée et juste, avec de belles intonations de grave, sourde, un peu voilée parfois. Ses interprétations restituent la sensibilité de chacun des auteurs qu’elle reprend, à la façon d’un hommage diffracté dans le temps...

Melody Gardot

GARDOT LIVEINEUROPE- DR

«  Une giboulée de classe intemporelle et de glamour mélancolique, qui a su toucher le coeur du grand public tout en continuant à faire battre celui des experts en mélomanie. » Alain De Repentigny (La Presse). On a tout
dit de l’étonnant parcours de Melody Gardot, depuis le terrible accident qui l’a laissée à dix-neuf ans entre la vie et la mort, jusqu’à son étonnante résurrection dans laquelle la musique a joué un rôle thérapeutique majeur.
Auteur compositeur et interprète, Mélody Gardot, impressionne par sa voix au grain et à la maturité peu commune, sophistiquée et profonde, enveloppante et réactive. En même temps, sa musique aux mélodies
chatoyantes fouille l’intime discrètement. S’inspirant avec élégance du swing des crooners historiques avec des textes poétiques composés
avec soin, colorés d’accent blues et folk, elle trace un chemin de vie composé de chansons aux sophistications harmoniques subtiles, nimbées de volutes sensuelles intellectuellement imparables.
Mais attention : la diva glamour sait aussi jouer avec son public, elle est drôle ! Femme fatale, elle l’est, et la scène est son tapis rouge : « Je suis comme chez moi quand je monte sur scène. J’adore que les gens puissent être dans un lieu clos avec un artiste et partager un moment avec lui. » Assurément, le public de la Pinède va adorer, lui aussi.



Cory Henry & The Funk Apostles

Prince incontesté du groove au sein des « Snarky Puppy », qui triomphèrent dans la pinède en 2015, Cory Henry, biberonné au gospel dans les églises de Brooklyn, étonne tant son CV est impressionnant. Songez donc ! A 31 ans, ce jeune organiste, chanteur, pianiste, compositeur, arrangeur et producteur a déjà collaboré avec les plus grands noms du jazz et de la soul, à l’image de Kenny Garrett, Lalah Hathaway ou The Roots, voire même Bruce Springsteen.
Avec ses bien-nommés « Funk Apostles » (apôtres de la funk), Cory Henry revisite les classiques de la soul et du funk avec une énergie folle. Les ombres d’Art Tatum, Oscar Peterson, Jimmy Smith, Marvin Gaye, Prince et autres maîtres ne sont jamais loin, et l’invite à la danse et à la communion est lancée ! Reconnu pour la richesse harmonique de son jeu, Cory Henry capture dans sa musique l’essence même du jazz et du gospel, inventant une autre matière à jouer, explorant des compositions et des rythmes incroyablement jubilatoires, élaborant une musique rayonnante au service d’un lyrisme flamboyant et d’une grande construction narrative,
enchaînant en concert les grooves funk mêlés aux influences électriques de la soul, du jazz fusion et de l’électro. Un showman exceptionnel possédant l’imprévisibilité virtuose des plus grands, une énergie renversante ! Bref ! Du grand art, à l’instar de son nouvel opus : Chapter 1 : The Art of Love.

The Chick COREA Akoustic Band with John PATITUCCI and Dave WECKL

Voilà une réunion qu’on annonce déjà comme l’événement jazz de l’année ! Plus de quarante ans de créativité, 51 nominations et 20 Grammy Awards !
Depuis qu’il s’est lancé dans une carrière solo en 1966, Chick Corea occupe le devant de la scène jazz, tout à la fois pianiste réputé revisitant les territoires du jazz avec son groupe acoustique et claviériste innovant au sein de formations électriques telles « R eturn to Forever » et « Elektric Band ».
Embrassant le jazz dans l’étendue de ses formes, des plus ouvertes au plus écrites, Chick Corea reste l’un des artistes les plus significatifs de sa génération, avec Herbie Hancock et Keith Jarrett. Un immense improvisateur et un très grand accompagnateur, un style très rythmique et très mélodique, un phrasé très rapide qui reflète souvent son approche très percussive de la musique. Il sera sur la scène de la pinède en compagnie du bassiste et
contrebassiste John Patitucci et du batteur Dave Weckl. Un voyage entre bebop, jazzrock, latin jazz et même musique classique, un tour d’honneur pour un infatigable performer, un des géants de la scène.



Biréli Lagrène & Charlier / Sourisse Multiquarium Big Band. « Remember Jaco Pastorius »

Talent exceptionnel et précoce (1er concert à Juan en 1982, à 16 ans !), Biréli Lagrène a pris d’assaut le monde du jazz avec son éblouissante virtuosité et sa phénoménale faculté d’improvisation. Django d’Or en 1993, Victoire de la Musique, en 2001 et 2002, il n’a cessé d’engranger les collaborations les plus fructueuses. Après avoir, au début des années 2000, relevé l’incroyable défi de rejouer la musique de ses origines tout en restant lui-même, sans sombrer dans le piège du narcissisme (l’épopée Gipsy Project fut un triomphe), le moment est venu pour l’un des plus grands guitaristes de notre temps d’aller sur de nouveaux rivages.
En fait, Biréli n’a jamais oublié sa passion du jazz-rock, qui lui permit de décrocher la timbale en 2000 (Victoire du meilleur album de Jazz), ni la flamme que lui avait transmise Jaco Pastorius, rencontré dans un club newyorkais en 1985. Répondant à l’invitation du mythique bassiste, il joua avec lui jusqu’à l’aube, avant de l’accompagner pour une triomphale tournée européenne. Nouvelle formule donc, nouvelle inspiration et nouvelle aventure que ce Remember Jaco Pastorius avec Charlier / Sourisse Multiquarium Big Band. Depuis 25 ans et plus de mille concerts, André Charlier et Benoit Sourisse approfondissent une relation musicale et humaine d’une qualité et d’une longévité exceptionnelle. Leur rencontre au sommet avec Biréli
Lagrène promet une soirée riche d’émotions.

Marcus Miller - Special Guest : Selah Sue

Auréolé de deux Grammy® Awards, mais aussi de l’« Edison Award for Lifetime Achievement in Jazz » et d’une « Victoire du Jazz » pour l’ensemble de sa carrière en France, Marcus Miller est non seulement le pionnier tout-terrain de la basse électrique et un multi-instrumentiste hors du commun, mais aussi un compositeur et un producteur doué d’un talent exceptionnel. Le mythique album Tutu, composé et produit pour Miles Davis, a scellé sa renommée mondiale alors qu’il n’avait que 25 ans. Depuis, ses nombreuses
collaborations avec les plus grands (Miles Davis, Eric Clapton, George Benson, Aretha Franklin, Brian Ferry, Wayne Shorter, Herbie Hancock et Carlos Santana pour ne citer qu’eux, ont façonné son environnement musical.
A l’affiche de « Jazz à Juan » en 2009 avec Stanley Clarke et Victor Wooten, parrain de l’édition 2010 avec l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, de retour en 2011 pour un superbe Tribute to Miles, puis en 2013 avec Renaissance et en 2015 avec Afrodeezia, Marcus Miller, depuis 1996 et sa première apparition à Juan, n’a cessé de surprendre, proposer et convaincre.
Entre funk, soul et jazz, Marcus is back à Juan, avec une « Special Guest » formidablement « Special », l’impressionnante Selah Sue, avec laquelle il s’est déjà produit voici deux ans sur la scène de la pinède, d’où l’idée d’une collaboration sur son nouvel opus, Laid Black (Blue Note / Universal). En exclusivité à Juan, Selah interprètera le fruit de cette rencontre.



Youn Sun Nah

Sa voix avait laissé coi, voire pantois, le public de la pinède Gould. C’était en 2005, lorsqu’elle fut couronnée grand prix « Jazz à Juan Révélations ». Droit au but, droit au coeur ! Youn Sun Nah, explorant de la façon la plus risquée les possibilités infinies de sa voix, chante comme si elle inventait le chant, capable de jeter des passerelles musicales et humaines entre Europe et Asie ainsi qu’entre jazz pop et chanson. Un art vocal qui n’appartient qu’à elle, dans une maîtrise technique parfaite et une extrême liberté artistique.
Si les influences sont diverses, c’est bien toujours la même jeune femme que l’on retrouve : celle qui a su se faire aimer du public et qui sait le surprendre chaque fois par ses interprétations singulières, uniques, en se libérant des habituelles contraintes stylistiques. Chanteuse charismatique aux grands yeux magnifiques, au sourire incandescent, bouleversante, virtuose, loufoque, Youn Sun Nah représente le jazz vocal contemporain. Comme l’atteste le titre de son dernier opus, She moves on !

Youn Sun Nah2 © Sung Yull Nah

QUEEN OF SHEBA - Ibrahim MAALOUF & Angélique KIDJO Avec l’Orchestre Cannes Provence-Alpes-Côte d’Azur.

OEuvre symphonique composée par Ibrahim Maalouf sur un texte d’Angélique Kidjo, inspirée par la légende de la Reine De Saba.
Direction orchestrale : Ibrahim Maalouf.
Chant : Angelique Kidjo / Trompette : Ibrahim Maalouf Angélique Kidjo
Infatigable passionaria de la cause des enfants, des femmes et de l’Afrique, Angélique Kidjo est une chanteuse à part, puissante source d’énergie et de bonheur brut. Sa musique s’inspire de divers styles, dont la pop africaine, le jazz et les musiques latines. Elle possède cette faculté d’accéder à l’universel en une phrase, d’embrasser le monde en une note. « Elle caresse une berceuse, on oublie la sono. Elle laisse couler une saudade, on entend Cesaria. Elle s’attaque à la salsa, on ressent Celia Cruz. Elle se mesure aux plus grandes voix du funk, du jazz et de la soul, on la croit née dedans » (Yves Bernard in Le Devoir)

Ibrahim Maalouf

« Victoire du Jazz » en 2010 à Juan, « Victoire de la Musique » en 2014, Ibrahim Maalouf ne cesse de transcender les genres avec un égal bonheur, entrelaçant tonalités et rythmes, soulignant les connivences insoupçonnables
entre différents styles musicaux, édifiant un univers sonore original et autonome à partir des fondamentaux de la musique savante européenne et du jazz d’avant-garde, enrichi par la sollicitation permanente d’une palette de rythmes et de couleurs qui relèvent autant du patrimoine
oriental, latino ou balkanique que du rock le plus tellurique.
Le critique Francis Dordor résume avec talent : « Des nuits de braises de la salsa cubaine à celles du heavy-metal, de l’aurore bleuie par une trompette à la Miles Davis à la vertigineuse improvisation sur du Michael Jackson, tout finit par révéler sa cohérence, par souligner la maîtrise du compositeur casse-cou jamais dépassé par son audace. »

Trompette noir et blanc 2 © Joseph Bagur

Orchestre de Cannes Provence-Alpes-Côte d’Azur

Depuis plus de 40 ans, l’Orchestre de Cannes Provence Alpes Côte d’Azur cherche constamment à offrir au public des programmes
innovants et audacieux, menés par des artistes de renom et de qualité. Chaque saison, il propose une centaine de concerts symphoniques, de musique de chambre et jeune public. Fondé en 1975, l’Orchestre, qui a reçu en 2005 une Victoire d’honneur pour l’ensemble de son travail, est aujourd’hui dirigé par Benjamin Levy.



Dhafer Youssef

Les années 70 ont eu leurs « guitar heroes », virtuoses de la sixcordes. Dhafer Youssef, lui, est un « oud hero » d’aujourd’hui, maniant son instrument comme une star du rock. Entre orient et occident, ce chanteur et virtuose du oud (guitare arabe inspirée de la lyre), joue les traits d’union en réunissant dans sa musique sonorités traditionnelles et jazz contemporain.
Musicien autodidacte, vocaliste aux aigus surnaturels (il a d’abord exercé sa voix en jouant avec l’écho des murs du hammam, en face de sa maison natale à Téboulba, en Tunisie), il incarne plus que tout autre la fusion réussie entre chant soufi, musique arabe, jazz, électro et autres courants de
la scène musicale mondiale. Dhafer Youssef multiplie les influences, citant tour à tour Bach, Arvo Pärt, Tchaikovsky ou le Carmina Burana de Carl Orff. Mais aussi et surtout Miles Davis : « Il est mon maître absolu, même si nous ne jouons pas du même instrument. J’admire autant son jeu et ses compositions que son incroyable capacité à découvrir et réunir des talents différents, pour les faire travailler ensemble ». Parmi ses collaborations notables figurent des duos avec Paolo Fresu, Nguyên Lê, Bugge Wesseltoft, Omar Sosa. Avec son album Diwan Of Beauty And Odd (2016), offrant une dualité des plus séduisantes, celle du beau et de l’étrange, il s’est imposé comme l’un des musiciens les plus innovateurs de la dernière décennie. La promesse à Juan d’un voyage envoûtant, fusionnel, unique, et émotionnel...

Norah Jones

D’elle, le patron du légendaire label « Blue Note », Bruce Lundvall, décédé en 2015, disait qu’elle était une « artiste géniale ». Norah Jones, fille du « dieu » indien du sitar Ravi Shankar, disparu en 2012, est révélée en 2002 au grand public grâce à la sortie de son premier album Come Away with Me, véritable triomphe qui s’écoule à plus de 20 millions d’exemplaires et lui
vaut 5 Grammy Awards. Un plebiscite que ne fait que conforter, quatre albums plus tard (Feels Like Home, Not Too Late, The Fall, Little Broken Hearts) le succès de son récent opus, Day Breaks (Blue Note/Universal Jazz).
La gloire internationale ! Le talent reconnu ! « Grammy® Awards » à la pelle, voire à la pelleteuse ! Heureusement, si le succès agace parfois, le talent est bien là, grâce à un mélange gagnant-gagnant de jazz, country et folk mâtiné de blues, mais aussi à des arrangements subtils et inventifs, dans une veine rêveuse qui lui va comme un gant. C’est fou comme tous ces genres cohabitent simplement chez elle : cohérence et liberté à la même enseigne. D’autant que la dame compose aussi et nous dévoile un peu de son histoire, se révélant déterminée certes, pleine d’humour, mais habitée cependant par une mélancolie aussi inattendue que… bienvenue. Norah Jones est au sommet de son art inclusif. Où toutes les musiques enracinées de l’Amérique se rencontrent. Jouissivement.



The Como Mamas

Un gospel très « roots », sans fioritures ni choeurs emphatiques. Seulement leurs voix, leurs tripes et une orchestration dépouillée. Originaires de Como, dans le Mississippi, les Como Mamas sont en passe d’acquérir le statut de véritables reines du gospel outre- Atlantique. Voici encore quelques années,
Ester Mae Wilbourn, Della Daniels et Anglia Taylor n’avaient pas quitté leur ville natale, où elles ont enregistré leur deux premiers disques Get an understanding et Como now. Et voici qu’en décembre 2015, elles quittent
le « deep south delta », direction Harlem, pour participer à la traditionnelle « Daptone Super Soul Revue », au mythique Apollo Theater. Et la belle histoire commence. Leur label Daptone (Sharon Jones & The Dap Kings, Charles Braldey, The Budos Band…) profite de leur présence pour enregistrer Move Upstairs, un nouveau sommet de pur gospel, gravé avec le groupe The Glorifiers Band... Ici, retour à l’authentique, au brut de décoffrage, sans chichi, retour aux sources du gospel. Mais, loin de cultiver l’austérité, le trio sait aussi se montrer entrainant et festif avec des tonalités rhythm & blues, avec toujours ces voix chaudes et graves, ces sonorités « basso profundo » dignes d’un Louis Armstrong ou d’une Ella Fitzgerald. Un honneur pour « Jazz à Juan » de recevoir ces trois Mamas, qui charrient dans leur chant toute l’âme du Mississippi.

INFORMATION BILLETTERIE

Ouverture des ventes
le 21 mars 2018 à 10h

BILLETTERIE COMPTOIR
Office de Tourisme et des Congrès
Antibes : 42 avenue Robert Soleau, Antibes
Juan-les-Pins : 60 chemin des Sables, Juan-les-Pins
D’avril à juin : du lundi au samedi de 9h30 à
12h30 et de 14h à 18h. Le dimanche de 9h à 13h.
En juillet : du lundi au dimanche, de 9h à 19h.
Le Carré d’Or permet l’accès à la pinède par la porte V.I.P., puis un accès aux chaises situées à moins de 20 mètres devant la scène avec des hôtesses placeuses dédiées, des sièges houssés, et une vue dégagée de la scène.

BILLETTERIE EN LIGNE
www.jazzajuan.com

COMITES D’ENTREPRISE
[email protected]
* Le tarif « réduit » (indisponible sur Internet) est destiné aux jeunes de –18 ans, aux étudiants et aux détenteurs de la carte LOL1625 (sur présentation d’un justificatif) dans la limite des places disponibles dans les catégories de places concernées.
** Le promenoir est disponible à la vente sur décision de l’organisateur en fonction du remplissage.

Office de Tourisme et des Congrès
60 chemin des Sables
06160 Juan-les-Pins
Tél. : +33 (0)4 22 10 60 01 / 60 10
Fax : +33 (0)4 22 10 60 09
[email protected]
www.antibesjuanlespins.com

Jazz à Juan
www.jazzajuan.com
Directeur : Philippe Baute
Directeur artistique : Jean-René Palacio

Photo de Une (détail) @ Jazz a ? Juan 2018

Artiste(s)