En ouverture, le guitariste-compositeur et producteur texan, cinq fois récompensé par des GRAMMY Awards, a bien fait le job en distillant de façon fluide des morceaux tirés pour la plupart de son dernier album « Can tell you something ? ». On a retrouvé la ‘touche’ qui a fait le succès du groupe Snarky Puppy auquel il collabore et qu’il influence. Nous l’avons surtout trouvé convaincant dans les parties les plus musclées, guitares basse et baryton en avant, lorque les riffs se font incisifs, le reste de sa prestation évoquant les années 70 et 80, c’est à dire rien de désagréable, mais du déjà entendu pas particulièrement original.
Echappé de Led Zeppelin après la mort prématurée du batteur John Bonham qui provoqua la fin du groupe mytgique, Robert Plant a poursuivi une carrière solo un peu erratique sans être trahi ni par sa voix, ni par ses fans. Ce qui lui permet à un âge où l’on a déjà largement amorti sa carte vermeil de proposer un show plutôt sage par rapport à ses jeunes années, mais absolument carré et abouti. À Juan, il était entouré de belles pointures, s’appuyant en particulier sur la voix et l’accordéon de Suzi Dian et sur l’incroyable Matt Worley au banjo et guitares acoustiques.
Crinière poivre et sel, évoluant pendant tout son concert dans une lumière tamisée, Plant a créé une ambiance celtique teintée par moment d’orientalisme. Un beau boulot musical, précis, peut-être un peu trop tranquille pour être vraiment emballant et pour emprunter sans nostalgie l’escalier du paradis…