Elle le voit avec les yeux de son adolescence où il était le champion de hockey qu’elle admirait. Pourtant, à son retour, commence une liaison passionnée.
Mais leurs mondes sont étrangers : elle est devenue cadre intégrée à la vie parisienne, tandis que lui est resté un petit provincial sans envergure, largué par sa femme et partagé entre passer son temps avec une bande de copains braillards ou à s’occuper de son père dépendant (Jacques Gamblin).
Cela a-t-il sens pour Hélène de s’engager aujourd’hui dans une relation intime avec ce lointain objet de désir ? Cependant le plaisir est là et leur fréquentation – intense et charnelle - se poursuit … La chimie des deux acteurs est parfaite et leurs personnages semblent surpasser la différence de niveau social que la vie a creusée entre eux.
Pourquoi le « Connemara » du titre ?
C’est le tube de Michel Sardou qui en est la cause ! Et évidemment on l’entend clamé au cours du film ! Cette adaptation cinématographique par Alex Lutz du roman à succès de Nicolas Mathieu (Acte Sud - 2022) tient surtout grâce à ses deux excellents interprètes : Mélanie Thierry, comme toujours lumineuse, et Bastien Bouillon, très présent sur les écrans ces temps-ci. Ils sont excellents et la chimie entre eux a bien fonctionné et c’est grâce à eux, à leur charisme, que cette adaptation est émouvante, malgré quelques imperfections.
« Connemara » était présenté au dernier Festival de Cannes dans la sélection officielle « Cannes – Première ».
Caroline Boudet-Lefort