Le jour où Alpha revient de l’école avec un tatouage effectué sur le bras au cours d’une fête, sa mère s’affole : l’aiguille utilisée était-elle désinfectée ?
Le tatouage d’Alpha se met à saigner. À l’école les autres élèves sont craintifs : les attaques contre la jeune ado sont de plus en plus nombreuses, car se répand l’idée de l’ épidémie d’un virus mortel et Alpha est considérée comme pestiférée.
Son oncle, le frère de sa mère, débarque. Il est complétement addict à la drogue et cherche à se sevrer. Séropositif, il va cependant partager la chambre d’Alpha.
Dans ce film spectaculaire, qui montre la métamorphose vers la mort certaine et qui se rapproche, Julia Ducourneau reste obsédée par les corps comme dans ses films précédents.
Elle a réalisé en 2016 « Grave » qui s’était fait remarqué et avait obtenu plusieurs prix. Son second film, en 2021, « Titane » avait décroché la Palme d’or à Cannes. Cette année, toujours au Festival de Cannes, elle a présenté « Alpha » qui a plutôt déçu l’ensemble des festivaliers (jury, presse, public,…). Finalement le film laisse une incroyable impression de malaise.
Cependant tous les interprètes sont formidables : à commencer par Golshifteh Farahani dans le rôle de la mère et Tahar Rähim dans celui de son frère. Le personnage d’Alpha repose sur les épaules de la jeune Mélissa Boros : excellente !
Caroline Boudet-Lefort