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Nice sublimée

Nice sublimée par le cinéma. De tout temps, Nice a attiré de nombreux réalisateurs séduits par la beauté de la ville et la qualité du climat qui leur permet de trouver une belle luminosité pour les prises de vue en extérieur. Certains lieux sont particulièrement prisés dans cette ville chargée d’illusions. Ainsi retrouve-t-on souvent la Promenade des Anglais, le Vieux Nice, le Château, le Port et, bien sûr l’aéroport (L’arnacoeur, Ronin...) ou la gare selon l’action.

Présenté en ouverture du 67e Festival de Cannes, « Grace de Monaco », d’Olivier Dahan, raconte la période où Grace Kelly (Nicole Kidman) devient Grace de Monaco en épousant le Prince Rainier (Tim Roth). A ses débuts, le réalisateur avait tourné « Déjà mort » dans de luxueuses villas des hauteurs de Nice.

Affiche du film « La Baie des Anges » de Jacques Demy © Ciné Tamaris

Un autre film se déroulant à Nice est attendu à Cannes, « L’homme que l’on aimait trop » dans lequel André Téchiné revisite la disparition non élucidée d’Agnès Le Roux dans une guerre de casinos qui a enflammé la ville. Quant au film annuel de Woody Allen, « Magic in the Moonlight », tourné aussi dans la région niçoise, sera-t-il terminé à temps pour être projeté à Cannes ?

Futur réalisateur du « Chagrin et la pitié », Marcel Ophuls situe des scènes de « Peau de banane » sur la Promenade, qu’on voit également dans « La Repentie » de Laetitia Masson où Isabelle Adjani traîne son bagage à roulettes sur la longue avenue bordée de palmiers. Quelques années plus tôt, Jeanne Moreau y déambulait dans « La Baie des Anges » (Jacques Demy) avant de perdre son dernier jeton dans une salle de jeu du Palais de la Méditerranée et de s’installer dans un hôtel minable du Vieux Nice (en fait un immeuble de la rue Colonna d’Istria). En 1998, la jeune Vahina Giocante est la petite reine de la baie de Nice dans, « Marie, Baie des Anges » de Manuel Pradal.

Affiche du film « Mimi » de Claire Simon

Nicole Garcia aime la lumière éclatante de la ville qu’elle a choisie pour « Le balcon sur la mer ». On y reconnaît le jardin Albert 1er et la rue Saint-François de Paule et pour « Le fils préféré » le château, l’hôtel Masséna, la plage de galets. Philippe Labro a tourné des séquences de « Sans mobile apparent » au port, Place Rossetti, au Regina à Cimiez et au cimetière de l’Est. Dans « Möbius » d’Eric Rochant, on repère l’Hôtel Gounod. Pour son premier film « Beau Rivage », Julien Donata situe l’action à Nice et Claire Simon y a réalisé « Mimi », histoire d’une amitié indestructible, dans le Vieux Nice, l’avenue des Fleurs, et même la voie rapide.

En 1995, en hommage à Jean Vigo qui, en 1929, avait réalisé « A propos de Nice », sept grands réalisateurs (Abbas Kiarostami, Raymond Depardon, Pavel Lounguine, Claire Denis, Costa-Gavras, Raul Ruiz et Catherine Breillat : « Aux Niçois qui mal y pensent ») ont revisité la ville, sa façade et ses faces cachées dans « A propos de Nice, la suite ».

Reste le cinéma dit populaire, avec Gérard Oury (« Le Coup du parapluie » se termine sur la Promenade) et avec Georges Lautner qui a tourné à Nice une multitude de ses films : Présumé dangereux, Ne nous fâchons pas, Joyeuses Pâques, où l’on retrouve l’Opéra, l’Eglise Saint-François de Paule, le cours Saleya, la Promenade, la gare.... Enfin « Brice de Nice » met à l’honneur la plage de galets et la mer qui ose s’agiter.

Le plongeoir de Coco Beach à Nice dans « Brice de Nice » de James Huth © Thibault Grabherr

Photo de Une : L’aéroport de Nice dans « L’arnacoeur », de Pascal Chaumeil © Universal Pictures International France

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