C’est elle qui, dès lors, prend toute la place dans le film. Elle a laissé une trace, grâce à des tableaux. C’est Suzanne Lindon qui incarne cette ancêtre, découverte dans la vieille bicoque, centre de l’héritage. Mais aussi grâce à la peinture des impressionnistes qu’elle avait eue l’occasion de connaître, et surtout Claude Monet.
Il y a du merveilleux dans cette histoire au passé, mais aussi au présent grâce à la découverte d’une peinture qui fait maintenant partie du passé, mais dont le modernisme, l’avant-garde d’alors permet de regarder avec des yeux nouveaux. Et émerveillés.
Les temporalités entre hier et aujourd’hui s’entremêlent de façon attractive et très belle. Bref, passionnante
Seul le cinéma permet de s’en jouer ainsi et ne le fait presque pas, surtout de façon aussi malicieuse et passionnante que dans ce film.
Les héritiers, aux liens plus ou moins proches, sont nombreux. Il y en a bien une trentaine. Et, chacun avec sa personnalité et son désir différent quant à la vieille bicoque et ce qu’elle enferme d’objets, de souvenirs, d’histoires familiales, …
Ce qui compte dans « La venue de l’avenir » c’est le lien au passé, avec ses photos d’antan découvertes dans cette vieille maison. La photo était alors une invention récente qui devait éliminer la peinture, étant plus juste, plus précise. C’est donc « la venue de l’avenir » qui arrive par surprise !
Pour cette histoire insolite, il y a une multitude d’acteurs de renom : de Vincent Macaigne à Sara Giraudeau en passant par Paul Kirscher : tous présents pour incarner cette immense famille aux nombreuses ramifications, et qui n’ont pas eut jusqu’alors l’occasion de se rencontrer ! Tous trouvent leur place avec aisance et talent, bien sûr, dans cet étonnant roman familial.
Caroline Boudet-Lefort