Le cinéma nous y ayant fort peu fait pénétrer, l’univers scandinave nous semble très insolite, peut-être même davantage que tout ce qui touche à l’Orient, à l’Afrique et à tout autre continent qu’il soit asiatique ou une île polaire !
Dans cette trilogie, tout y est abordé frontalement, même les préoccupations les plus intimes et chaque personnage en parle avec naturel, comme si aucun sujet n’était tabou. Tout est cependant dit avec une grande délicatesse comme un propos d’une normalité évidente : chacun a ses critères d’attirance sexuelle. Tout reste léger, permissif…
Mais loin de la famille nucléaire, qui nous est toujours brandie depuis une éternité !
Ici, chacun est attentif à l’autre, à son écoute, disponible à l’aider s’il le faut et aucun jugement critique n’apparaît.
Tout est possible et pourquoi pas !
Ainsi un infirmier gay, qui a pour habitude de draguer la nuit sur le ferry, tombe amoureux d’un patient nettement plus âgé que lui et le couvre d’attentions durant sa convalescence. Chacun dans ce film est attentif à l’autre et on baigne dans un climat de bienveillance permanente.
Avec des situations inhabituelles, le réalisateur explore ainsi d’autres modèles d’aimer avec des histoires touchantes et modernes sur l’amour ainsi que sur le désir Et une sexualité sans étiquette (hétéro, homo, bi, …) : il en parle sans poser un problème. Ce sont les mots plus que les corps qui créent le trouble.
Les personnages sont en constante évolution. En se libérant d’abord des jugements traditionnellement répandus ! Et en s’ouvrant librement à tous leurs désirs, sans s’encombrer de jugement !
Caroline Boudet-Lefort