Ancien médecin tortionnaire du camp d’Auschwitz, il était chargé de sélectionner les déportés juifs et tziganes, pour les diriger vers les chambres à gaz ou le travail forcé. Certains étaient utilisés par lui comme cobayes pour des expériences médicales épouvantables : injections létales, opérations sans anesthésie, dissections de cadavres… Les jumeaux et les nains l’intéressaient tout particulièrement.
Les spectateurs restent pétrifiés de voir les odieuses expériences de ce SS et qui ne lui laissent même pas un minimum de culpabilité : il restera toujours fidèle à l’idéologie nazie.
À la fin de la guerre, caché derrière divers pseudonymes, il fuit en Amérique du Sud où il croit pouvoir s’inventer une nouvelle vie, d’abord en Argentine, puis au Paraguay et enfin au Brésil où il est mort noyé en 1979, sans avoir affronté la justice des hommes et malgré les nombreux mandats d’arrêt à son encontre.
Trente ans durant, le médecin SS a toujours échappé à ceux qui le traquaient
Cependant, son périple était devenu de plus en plus pitoyable, passant d’un certain confort à des logements lamentables, et à des pensées tourmentées. Il devait sans cesse fuir ailleurs. Etant toujours dans la crainte d’être retrouvé, il changeait sans cesse de pays.
Le film ne suit pas la chronologie du livre, il s’attache particulièrement aux quelques jours où son fils est venu le retrouver pour essayer de comprendre l’impossible, c’est à dire les certitudes, toujours permanentes, d’un homme âgé, d’un autre temps que le sien qui est celui d’un jeune des années 70 !
L’excellent comédien, August Diehl interprète parfaitement, à tous les âges, ce célèbre tortionnaire, véritable monstre, comble de ignominie. Cette interprétation est vraiment une prouesse !
Caroline Boudet-Lefort