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THE BLING RING SONNE COMME UN BLING BORING - Film de Sofia Coppola

À Los Angeles, un groupe d’adolescents fascinés par les people et l’univers des marques traque, via Internet, l’agenda des célébrités pour cambrioler leurs résidences. Ils subtiliseront pour plus de 3 millions de dollars d’objets de luxe : bijoux, vêtements, chaussures, etc. Parmi leurs victimes, on trouve Paris Hilton, Orlando Bloom et Rachel Bilson. Les médias ont surnommé ce gang le « Bling Ring ».

Alors ça y est nous y sommes, la jeunesse d’aujourd’hui dépeinte dans la parfaite superficialité de leurs rêves, un monde remplis de marques de luxe, de futilité, d’attitude ostentatoire, et d’argent facile, simple reflet des vies de leurs propres idoles.

Nos "fashions victims", se régalant dans la fête sans interdit, la luxure, et le paraitre, sont de réels voleurs aussi peu responsables que l’image que nous semblons véhiculer des travers de notre société de consommation.

Si réellement nos prochaines générations sont de cet acabit, même dans l’exagération cinématographique de S. Coppola, alors courage fuyons, car nous sommes tombés bien bas.

Sofia Coppola est indubitablement attirée par l’adolescence comme le souligne sa filmographie, mais ici le résultat est creux, sans saveur, les scènes de pillage effectuées aux domiciles d’artistes aussi peu glorieuses qu’éphémères sont répétitives, longues et souvent sans réels intérêts.
Rien de nouveau dans le rythme, la lumière, ou les séquences. Ceci s’enchaine, mais nous procure que peu de plaisir, et amène souvent à l’ennui.

Que dire de l’interprétation.
Emma Watson, est dans ce rôle bien loin de l’Hermione de Harry Potter, elle incarne Nicki, un personnage manipulateur aussi intéressant qu’un bulot à Noël, qui essaie malgré tout de tirer partie de cette misérable célébrité.


Pour nos autres protagonistes, cela reste digne d’un soap liquoreux pour pré-ado à la mode Américaine. Tout de même un léger accessit pour le seul élément masculin de l’équipe Mark (Israel Broussard), confident et suiveur de nos belles écervelées.

Et dire que ce film est tiré d’une histoire vraie ! Evoquée dans un article de "Vanity Fair", il en devient sous la lecture de S.Coppola le scénario de ce film.

Reste la seule note positive à tout cela, la morale, l’Amérique aime ça non..

Inutile cependant d’amener votre progéniture pour y découvrir le dénouement carcéral, préférez une bonne après-midi de shopping, un dvd des frasques de Paris Hilton, quelques doses de "zanax" et autre "deroxat", et pour finir par un bon délire dans une boite à la mode, vous ne vous y tromperez pas, parait que la jeunesse d’aujourd’hui adore ça.

Merci de votre éclairage Mme Sofia Coppola, mais j’augure un autre monde que celui-là.

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