Un film qui réveille pas mal de peur, et éveille les consciences. Le sujet principal, celui de l’enlèvement d’enfants.
Cette mise en captivité, qui au delà du syndrome de Stockholm, rends les captifs détenus souvent complices des faits et méfaits de leur propre bourreau.
Cassandra est une jeune fille de 9 ans, qui disparaît lors d’une banale pause goûter.
Excellemment bien joué par Kevin Durand dans le rôle de Mika (le père de Cassandra), qui ne se remettra jamais de la disparition de sa fille et qui recherchera sans relâche les auteurs.
Ces "âmes noires" particulièrement intelligentes et parfaitement équipées des dernières technologies de cryptage informatique,utilisent le web comme lieu d’échanges et d’exposition de leur trophées dans un "club" de voyeurs malsains .
Mais « Captives » fait aussi référence à d’autres sujets :
Tina (Mireille Enos), la mère de Cass, est captive de son chagrin.Depuis la disparition de sa fille, elle a rompu avec son mari. Elle rend visite chaque année à Nicole, l’enquêtrice, comme un rituel, dans l’espoir de retrouver sa fille. Nicole elle-même, comme on le découvre au cours du film, est captive de son passé,ce qui explique aussi qu’elle soit autant investie dans son métier.Et le titre prendra pour elle un sens plus concret au cours du film…
Les hommes, quant à eux, sont tout aussi captifs, prisonniers de leur passé.
Le père tout d’abord, Matthew qui ne se pardonne pas ce moment tragique d’inattention et parcourt les routes sans cesse, convaincu que lui seul peut retrouver sa fille. Jeffrey (Scott Speedman), l’inspecteur, est lui aussi prisonnier du passé ce qui explique sans doute pourquoi il a autant d’a priori sur celui qu’il croit coupable.
Dans "Captives", les hommes font de mauvais choix, à un moment ou à un autre de l’histoire, cela expose aussi la faiblesse des hommes et la force des femmes
Sans jamais être trash nous rentrons aisément dans cette histoire, distordue à souhait par Atom Egoyan.
Réalisateur Canadien, à qui l’on doit entre autres Where the Truth Lies ( 2005) Adoration (2008), Chloe (2009), Devil’s Knot (2013)
Cette façon de provoquer de multiples retours en arrière explicatifs permet certainement d’être touché par la trajectoire des personnages, notamment soutenus par un jeu d’acteur parfait principalement pour Rosario Dawson ( Nicole Dunlop), Kevin Durand, et Scott Speedman.
C’est un bon Thriller, manquant cependant de mordant pour arriver en haut du podium de ce 67 ème FIF.