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Fin de cet événement Septembre 2014 - Date du 5 septembre 2014 au 14 septembre 2014

Festival de Deauville 2014

Où sont les femmes ? chante Patrick Juvet. Où sont les stars ? Se sont interrogés les festivaliers à Deauville, cette année. D’accord, il y a la crise, la crise économique qui grève les budgets. Du coup, les stars rechignent à se déplacer pour trois francs six sous même si le lieu branché de la Haute Normandie n’a rien perdu de son charme et vaut à lui seul le déplacement. Et, entre deux séances, c’est toujours un plaisir voluptueux de fouler le sable fin entre les parasols arty et de s’attarder sur les noms d’acteurs qui sillonnent les cabines de plage.

Où sont les stars ?

Deauville, donc, cette année, malgré le temps estival, faisait un peu grise mine. Fini l’affluence sur les trottoirs de la station balnéaire huppée, fini l’effervescence à l’intérieur des deux hôtels mythiques Le Normandy et le Royal.
Pas de Janet Leigh à l’horizon ni Robert De Niro ou même encore Kevin Kosner.

Pas de tête d’affiche mais en même temps, pas de frustrations car le Festival du cinéma américain, finalement, a bien négocié sa mue, à savoir se consacrer au cinéma américain indépendant donc loin des super productions hollywoodiennes.

Et qui s’en plaindrait ? Le palmarès révèle une grande diversité et richesse tant par le choix des sujets que la qualité des acteurs.

Et, le plaisir est immense de retrouver et d’entendre les vraies voix, sans doublage, dont celles entre-autres de Sam Sheppard dans Cold in July de Jim Mickle.

Pourquoi Things people do (prix du 40è anniversaire fait mouche ? Parce que ce film s’attache à démontrer les conséquences de la crise immobilière aux Etats-Unis, la débrouille d’une famille jusqu’à un rafraichissant happy end dans une piscine, signe extérieur de richesse enfouie !

Dommage que les membres du jury dont Pierre Lescure, Vincent Lindon, Claude Lelouch, Emmanuelle Béart, Jean-Pierre Jeunet, Marie-Claude Pietragalla et le président Costa Gavras ne se soient pas battus pour que soit couronné le film (Etats-Unis Iran) d’ Ana Lily AmirPour, A Girl walks home alone at night. Un film surréaliste, chiadé qui renvoie au placard les Dracula et autres vampires.

Grand prix : Whiplash de Damien Chazelle.

Sortie dans les salles le 24 décembre.
Andrew, 19 ans, rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où il s’entraine avec acharnement. Il a pour objectif d’intégrer le fleuron des orchestres, celui que dirige Terence Fletcher, un professeur féroce et intraitable. Lorsque celui-ci le repère enfin, Andrew se lance, sous sa direction, à la recherche de l’excellence et de la perfection quel qu’en puisse être le prix.

Prix 40è anniversaire : Things people do de Saar Klein

Bill, père de famille dévoué, perd son travail du jour au lendemain. Il n’a pas alors d’autre choix que celui d’entrer, presque à son insu, dans l’illégalité. Quand il se lie d’amitié avec un inspecteur de police, sa double vie risque à terme d’être révélée.

Prix du jury The good lie de Philippe Falardeau.

Inspirée de fait réels, l’histoire incroyable de quatre orphelins, survivants d’une attaque de leur village au Soudan. Ils parcourent près de 100km à pied pour rejoindre un camp de réfugiés des Nations Unies et survivre. Dix ans plus tard, ils gagnent le droit d’immigrer aux Etats-Unis à la suite d’un tirage au sort. Commence pour eux une nouvelle aventure extraordinaire dans un monde inconnu et surprenant.

Prix révélation Cartier : It follows de David Robert Mitchell

Après une expérience’ sexuelle apparemment anodine, Jay se retrouve confrontée à d’étranges visions et à l’inextricable impression que quelqu’un ou quelque chose la suit. Face à cette malédiction, Jay et ses amis doivent trouver une échappatoire aux honneurs qui ne semblent jamais loin derrière…

Clap de fin jusqu’à l’an prochain.

Photo de Une : Extrait du film Whiplash de Damien Chazelle Photo Daniel MacFadden

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