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Festival de Cannes : plongée dans une bulle intemporelle

Après deux années où elle a en été flouée, la Croisette a retrouvé son effervescence habituelle des temps de Festival ! En 2020 l’annulation fut totale, et en 2021 le Festival, reporté en juillet, est resté sans sa « faune » habituelle et avec des salles de projection aux multiples sièges inoccupés. Oui, oui ! C’était fort étonnant quand on connaît les difficultés à trouver une place en général ! Cette année, le Festival reprend ses dates habituelles en mai et promet un cru exceptionnel pour sa sélection de films. Sans compter une météo optimiste, ce qui importe toujours pour la traditionnelle montée des marches où de belles robes font la parade !

Le 75e Festival de Cannes s’est ouvert joyeusement avec une comédie de Michel Hazanavicius. Ce film devait s’intituler « Z (comme Z) », et a dû changer son titre pour « Coupez ! », le Z initial évoquant trop la guerre en Ukraine où les chars russes portent la lettre Z. A présent, nous voilà rassurés !
« Coupez ! » lui va très bien puisqu’il s’agit du tournage d’un film foireux sur des zombis (d’où l’ancien titre). Le réalisateur, interprété par un Romain Duris plus agité que jamais, doit faire face à de multiple catastrophes ! Mais tout le monde est désireux de finir ce film imaginé d’après une pièce de théâtre farfelue afin d’être diffusé sur une chaîne de télévision japonaise ! Des véritables morts-vivants viennent perturber le tournage de ce film de série Z et tout part dans un délire incontrôlable.... Heureusement la joie est collective !
En réunissant une distribution épatante (à Romain Duris s’ajoutent Bérénice Béjo, Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois, la fille du réalisateur Simone Hazanavicius, et d’autres) « Coupez ! » donne l’occasion de s’amuser le temps de regarder ce film à l’humour potache !

Des événements se succèdent chaque jour

Ainsi dès le premier jour du Festival, une Palme d’honneur a été décernée à Forest Whitaker qui avait déjà reçu le Prix d’interprétation pour « Bird » de Clint Eastwood. Il y incarnait, avec une puissance époustouflante, le saxophoniste Charlie Parker dont le talent est resté dans toutes les mémoires. Dans ce film, Forest Whitaker avait touché chaque spectateur en exprimant une profonde émotion de sa voix et de son regard. Comment l’oublier également dans « Ghost Dog » de Jim Jarmusch où il incarne un tueur à gages mélancolique et dans « Le denier Roi d’Ecosse » de Kevin Macdonald.
La couverture médiatique est exceptionnelle, avec la création d’un plateau télé à quelques pas du Palais par France Télévisions et Brut.

Voilà donc Le 75e Festival a démarré et nous sommes là dans une bulle intemporelle : le temps est suspendu, décalé, bouleversé, multiplié...

À suivre !

Caroline Boudet-Lefort

Photo de Une : (détail) En attendant la Cérémonie d’ouverture © Amandine Goetz / FDC

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