| Retour

Fin de cet événement Février 2017 - Date du 3 février 2017 au 10 février 2017

"Cinéma sans frontière" s’offre un festival haut en couleurs !

L’édito de Josiane Scoleri : La couleur au cinéma : une longue histoire d’amour.

Des premiers films peints à la main directement sur la pellicule à l’invention du Technicolor et aux possibilités démultipliées du numérique aujourd’hui, la couleur a toujours été présente au cinéma pour créer davantage d’émotions, pour se rapprocher du réel ou au contraire nous emporter dans le monde du rêve.
Nous avons modestement essayé de rendre compte de cette diversité d’approche dans notre sélection en 7 longs-métrages et 2 court-métrages avec comme toujours des films phares qui ont marqué l’histoire du cinéma, des films inédits, des perles rares. À découvrir, à voir et à revoir en copie neuve et sur grand écran.

Pour rendre compte des débuts de la couleur au cinéma, la première version de « Cyrano de Bergerac » de Augusto Genina, en 1923, peint au pochoir et merveilleusement restauré avec des couleurs d’une délicatesse inouïe. Un film à découvrir absolument pour tous les cinéphiles de la région.

Parmi les films qui travaille sur une palette réduite ou avec une couleur clairement dominante pour aiguiser notre regard et magnifier l’émotion, » Pierrot le fou » de Jean Luc Godard ( 1972) un hymne au bleu …du ciel, de la mer et de l’âme.

« La forêt de Mogari » de Naomi Kawase ( 2007) Grand Prix du Jury à Cannes. Tous les verts de la nature pour dire la résilience de la vie et l’éternel mystère de la mort. Une réflexion profonde et légère à la fois, tout en subtilité.

« Cris et Chuchotements » de Ingmar Bergman : le choix d’une palette réduite au Rouge, Noir et Blanc Rouge de la passion face à l’obscurité et à la lumière. Jamais peut-être l’intensité du non-dit ne nous aura-t-elle fait toucher du doigt la violence des sentiments les plus refoulés.

Un tout autre rouge dans un registre totalement différent, Suspiria de Dario Argento (1982) quand le maître du suspense et de l’épouvante s’amuse à détourner ses propres codes. Le dernier film tourné en Technicolor, d’une audace incroyable.

Une autre approche encore avec le film iranien inédit « Valley of stars » ( 2017) de Mani Haghighi, tourné sur l’île désertique de Qemsh dans le détroit d’Ormuz. Le sable du désert devient inquiétant dans son omniprésence impénétrable. Un cinéaste très atypique par rapport à ce nous connaissons du cinéma iranien : drôle, irrévérencieux,mêlant tous les genres avec des images à couper le souffle.

Enfin, L’ivresse de la couleur sans limite, le Technicolor au sommet de sa gloire avec « Le Voleur de Bagdad » ( 1946) de L. Berger et Michael Powell, pour rêver et retrouver l’enfance qui est en nous à travers le récit mythique des Mille et Une nuits.

Cinéma sans frontières s’efforce de montrer régulièrement des courts-métrages pour soutenir le travail de jeunes réalisateurs. Pour le thème de la couleur, nous avons retenu « Azurite » de Maud Garnier ( 2011) où le bleu est la couleur du sang et « Toutes les couleurs de la nuit » d’ Éléonore Berrubé (2016) où l’obscurité est la matière même du film.

Programme du Festival 2017

Vendredi 3 février à 20h30 : VALLEY OF STARS de Mani Haghighi (Iran, 2017, 1h48, vostf)

Samedi 4 février à 20h30 : PIERROT LE FOU de Jean-Luc Godard( France, 1965, 1h55), précédé du court-métrage AZURITE de Maud Garnier (France, 2015, 24 ?)

Dimanche 5 février à 17h : LE VOLEUR DE BAGDAD de Ludwig Berger et Michael Powell (Royaume-Uni, 1946, 1h48, vostf)

Lundi 6 février à 20h30 : CYRANO DE BERGERAC de Augusto Genina (peint au pochoir) (Italie, 1923, 2h36)

Mercredi 8 février à 20h30 : LA FORÊT DE MOGARI de Naomi Kawase (Japon, 2007, 1h37, vostf)

Jeudi 9 février à 20h30 : SUSPIRIA de Dario Argento (le dernier film en Technicolor) (Italie, 1977, 1h35, vostf), précédé du court-métrage TOUTES LES COULEURS DE LA NUIT de Éléonore Berrubé (France, 2016, 16 ?)

Vendredi 10 février à 20h30 : CRIS ET CHUCHOTEMENTS de Ingmar Bergman (Suède, 1973, 1h30, vostf).

Artiste(s)