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Fin de cet événement Décembre 2014 - Date du 8 décembre 2014 au 14 décembre 2014

27ème RCC de Cannes !

Comme chaque année, le rendez-vous d’hiver avec le cinéma revient à Cannes cette semaine. Très attendues de tous les cinéphiles de la région, les Rencontres Cinématographiques de Cannes proposent un programme très diversifié d’avant-premières, de rétrospectives, de séances spéciales, de stages et de sélections de films primés dans des festivals... C’est dans plusieurs salles de la ville qu’est projetée une sélection tous azimuts où chacun peut glaner quelques perles rares selon son choix.

Pour sa soirée d’ouverture, les RCC présentent le nouveau film de Régis Wargnier « Le Temps des aveux », interprété par Raphaël Personnaz et adaptaté des livres de François Bizot « Le Portail « et « Le Silence du bourreau ».

En passant de l’écrit à l’écran, l’histoire a été simplifiée mais la trame est bien là, racontant les événements du Cambodge, en 1971. L’ethnologue français, qui travaillait alors à la restauration des temples d’Angkor, a été capturé par les Khmers rouges et il ne doit sa vie qu’à la relation complexe entretenue avec un chef terroriste.

Après « le secret » en 2013, les RCC ont choisi, cette année, « la peur » en accord avec le colloque qui se tiendra au Théâtre Croisette les 5, 6 et 7 décembre.

Une Sélection Frisson(s) permettra de voir ou revoir des films qui donnent « la pétoche » ou « la frousse ». Parfois drôles comme « Le Bal des vampires », parfois angoissants comme « Dans ses yeux », parfois musicaux comme « Les 5000 doigts du docteur T », parfois exaltants comme « Thelma et Louise », parfois fantastiques comme « La Féline », parfois romantiques comme « Quai des brumes », parfois politiques comme « Buongiorno notte », parfois émouvants comme « Trains étroitement surveillés »...

Une autre sélection Voir et revoir réunit des films récents qui donnent des frissons comme le souhaite le thème. Signalons l’excellent « ‘71 » de Yann Demange sur le conflit anglo-irlandais dans les années 70, ou encore « White bird » le plus réussi des films de Gregg Araki, « Enemy » de Denis Villeneuve dont la fin laisse le spectateur interloqué, de même que dans « The Best offer » de Giuseppe Tornatore, ou dans « Un homme très recherché » d’Anton Corbjin avec Philip Seymour Hoffman dans son dernier rôle.... Du polar au western, à découvrir, donc, quelques autres films d’angoisse, qui conservent quelque chose de mystérieux. La peur naît de ce que l’on ne voit pas.

Pour les Séances Spéciales, « The Lodger », considéré comme le premier film de Hitchcock, a été sélectionné pour la rituelle soirée ciné-concert (ce chef-d’oeuvre du cinéma muet sera accompagné par le groupe l’Attirail). Et quelques avant-premières : « Le dernier coup de marteau » d’Alix Delaporte qui réunit à nouveau Grégory Gadebois et Clotilde Hesme, « Gaby baby doll » de Sophie Letourneur avec Lolita Chammah en pot-de-colle allergique à la solitude et Benjamin Biolay en gardien de château solitaire et barbu. Enfin, le fantastique prend son essor dans le sensible premier long-métrage de Thomas Salvador « Vincent n’a pas d’écailles » qui a remporté le Prix du public à La Roche-sur-Yon, après avoir été primé à Bordeaux.

Notre sélection préférée reste toujours Panorama des Festivals qui présente des films distingués au cours de l’année dans divers festivals.

Après beaucoup de difficultés de production et de tournage pour le drame géorgien, « La terre éphémère », George Ovashvili a obtenu le Globe de Cristal à Karlovy Vary,. « Félix et Meira », dans lequel Maxime Giroux conte la rencontre amoureuse entre un jeune homme sans souci ni responsabilité et une jeune juive qui s’ennuie dans sa communauté. « L’ennemi de la classe », premier film du Slovène Rok Bicek qui s’est inspiré de l’histoire vraie d’un prof d’allemand menant la vie dure à ses élèves : Prix du public au Festival d’Angers en janvier. « Une femme iranienne » de Negar Azarbayjani montre la relation passionnée entre deux femmes dans un pays où la morale est trop rigide. Très attendu, l’adaptation littéraire d’un roman à succès au Japon, « La Maison au toit rouge » par l’un des plus grands réalisateurs japonais, Yoji Yamada. Le film, construit autour du secret d’une histoire d’amour, décrit le mode de vie d’un foyer bourgeois japonais avant la Seconde Guerre mondiale qui fit la défaite du Japon.

Outre les films, les RCC donnent aussi l’occasion de rencontrer de nombreux invités venus pour présenter leur film ou animer un stage et une masters class.

Sont attendus cette année plusieurs réalisateurs : Régis Wargnier, Daniel Vigne,
Alix Delaporte, Alex de la Iglesia, Thomas Salvador (qui a écrit, réalisé et interprété son film)... Des acteurs : Lolita Chammah, Carolina Bang, Salomé Stévenin, Richard Anconina, Jean-Luc Couchard, Arthur Dupont, Filippo Trojano,....Ajoutons Laurent Gerra, Xavier Demerliac pour la musique et Edouard Waintrop, directeur de la Quinzaine des Réalisateurs, qui animera une Master Class.

Faisant la promotion d’une éducation par l’image, les RCC sont très attachées à l’aspect pédagogique du cinéma et permettent, ainsi, à des collégiens et à des lycéens de découvrir les métiers de critique, de compositeur de musique de film, de scénariste, de maquilleur, d’éclairagiste, ....
Avec une programmation aussi riche et diversifiée, il est facile d’imaginer avec quelle impatience ces Rencontres Cinématographiques de Cannes sont attendues par les cinéphiles de la région !

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