En 1999, il participe à la grande épopée des Diables Bleus, puis de La Brèche, des regroupements d’artistes dans des friches industrielles. Une période très active où « tout se mélange ». Il dispose enfin d’espace pour faire de grands dessins, en taille réelle : autoportraits, mendiants (il travaille auprès des SDF), enfants, Vénus Botticelliennes, des dessins qui, à la manière de Ernest Pignon-Ernest, sont collés de nuit devant le Palais de Justice.
Depuis toujours, pour Louis, les arts se mêlent

Des musiciens et des troupes de comédiens l’accompagnent dans les lieux qu’il crée ou qu’il occupe. Après le Bonnet d’Ane, encore une grande période, avec Gaëlle Abolivier ils créent une école d’Art associative, et décident de l’appeler : l’Orange Bleue », du nom de deux couleurs complémentaires : l’orange et le bleu, « puisque nous sommes deux et complémentaires ».
L’Orange Bleue » était née
Juste avant, son atelier était à côté, rue La Bruyère et il déjeunait dans un restau pas loin devenu sa cantine. Quand il apprend que le restau ferme, de même que le vendeur de vespas d’à-côté, il est tenté par ce lieu bien plus grand et qui lui offre de meilleures possibilités pour exposer, organiser des concerts, des événements, du théâtre, etc.
Depuis 1995, soit trente ans aujourd’hui, que l’Orange est ouverte, elle a accueili des dizaines d’expos, de manifestations, de rencontres poétiques, d’installations. Des centaines d’artistes de tous âges l’ont fréquenté, des cours de dessin, de sculpture, de peinture ont été donnés à des élèves de tous âges. Nombre de parcours artistiques y sont nés et des dizaines de jeunes artistes lui doivent leur première exposition.

Il aime montrer, apprendre à regarder et réfléchir, expliquer l’importance du geste, de l’histoire de l’art. À force, il est devenu un puits de culture, un maître qui sait guider et conseiller, apprendre à chacun de trouver sa propre voie. Des sentiments subtils à transmettre… Il met de la musique pendant les cours pour toujours éveiller tous les sens.
Deux événements par semaine à organiser : faire les annonces, les dossiers de presse, s’occuper du montage des expos… Il gère tout cela avec bonhomie, gentilesse, bienveillance.
Un travail permanent et enrichissant mais qui prend sur son temps de création. Car il crée : des sculptures, des peintures, travaille avec toutes sortes de matières. Son « Homme qui marche - avec une canne », pendant de celui de Giacometti, trône au dessus de l’entrée de l’hopital Pasteur. D’autres œuvres sont disséminées dans la ville. Il a exposé au Japon, à Berlin, Singapour Hong Kong.
Il a toujours de grand projets, mais il arrive aujourd’hui à un moment particulier où il faut faire un choix, des choix…
Depuis le covid, il a moins d’élèves, ses finances souffrent, ça ne tourne plus rond, il a besoin d’aide. Son lieu unique, original, singulier est en danger.
On lui conseille de faire une collecte auprès de tous ses élèves, ses relations devenus ses amis. Voici ce qu’il a écrit sur sa page facebook :
« J’ai besoin de vous ! Mais attention ! Je ne fais pas la manche. J’ai du stock, énormément de stock. J’en ai pour tout les prix, de 1 € a plusieurs milliers !
Je vous propose donc de déposer vos dons sur ce site, et de venir récupérer des œuvres en échange à hauteur de votre participation.
Vous pourrez les récupérer pendant les horaires d’ouverture, du vendredi 16 mai au samedi 14 juin. »
Merci pour lui, pour l’Art, pour Nice, pour vous.
Rendez-vous donc sur Ululle, le site de financement participatif