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EVENEMENT : QUAND « L’ÉCOLE DE NICE VA PARTIR EN FUMÉE » - LE SAMEDI 4 DÉCEMBRE 2010 A 10H30 AU MUSÉE RÉTIF à Vence

QUAND « L’ÉCOLE DE NICE VA PARTIR EN FUMÉE »
LE SAMEDI 4 DÉCEMBRE 2010 A 10H30
AU MUSÉE RÉTIF
PAR LES BONS SOINS DE JEAN MAS

« Entrez, entrez, messieurs dames, dans le grand cirque de Milan. Venez voir comme on emballe, flambe, pou¬belle, crie, expanse, feudartifice, tire, gicle, lacère. La fanfare municipale ouvre la marche »… C’est ainsi que Danièle Giraudy débute son rapport historique sur la dissolution du Nouveau Réalisme, à Milan, le 27 novembre 1970, après dix ans d’existence officielle. Après qu’on eut ouvert le feu à la mémoire d’Yves Klein, disparu en 1962, Arman, Christo, César, Niki de Saint Phalle, Rotella, Tinguely, Dufrêne, Raysse, Spoerri mirent la main à la pâte pour confectionner un gigantesque happening.

« L’Ecole de Nice a trop duré » est une phrase récurrente dans la bouche de pas mal d’artistes de ladite Ecole, et Alexandre de la Salle, qui a fédéré ce mouvement en 1967 et l’a perpétué au fil des années, a décidé de profiter de la fin de l’exposition « Cinquante ans de l’Ecole de Nice », que Mireille et Philippe Rétif l’ont aimablement invité à organiser, pour y accomplir le même genre de rupture symbolique, féconde de tout l’avenir, le samedi 4 décembre 2010, à 10h30.
Et oui « L’Ecole de Nice » elle aussi va flamber, gicler, être lacérée, finir à la poubelle, par les bons soins de Jean Mas, grand metteur en scène de la vie et de la mémoire des choses, grand spécialiste de leur mise en mots feudartificente emballée par leur sens lui-même, et avec laquelle il joue en virtuose.

C’est sa « Crèche de l’Ecole de Nice » qui va partir en fumée, œuvre qui fut inaugurée le trois janvier 2004 à la Galerie Jacques Matarasso, et qui comporte plus de cent cinquante figurines composant le « monde de l’Ecole de Nice ». Crèche que Paul barelli a intitulée « crèche philosophique » lorsqu’il l’a vue exposée à l’Hôtel Windsor. A la place de Jésus, un livre blanc, à la place du bœuf et de l’âne, une autruche (dont les plumes ont, chacun sait, contribué à la confection de multiples chasse-mouches ! ). Et Raymond Hains, l’un des fameux Nouveaux-Réalistes fondateurs, a longtemps créché à l’hôtel Windor ! Freud est présent dans la foule, ainsi bien sûr qu’Alexandre de la Salle et Ben avec son panneau, et la Ligne indéterminée de Bernar Venet, et l’Homme de Pierre de Max Cartier, et des bouteilles de vin de Bellet etc. etc.
Pour la sortie en mai 2010 de « Performas, 40 ans d’Art d’Attitude » d’Alain Amiel aux Editions Ovadia, Nicole Laffont titrait : « Jean Mas, agitateur d’idées depuis 40 ans ». Car Jean Mas aidait déjà Ben et Annie à transporter un igloo dans la montagne en 1969, et si dans l’exposition « A propos de Nice » du Centre Pompidou en 1977 il avait déjà sa juste place, deux ans plus tard chez Ben il se livrait à la première tentative de mise sur orbite d’une cage à mouches. Nicole Laffont dit encore très justement que Jean Mas est producteur d’idées neuves et de spectacles détonants, et qu’avec lui l’histoire des idées se fait chaque jour avec un brin de folie. C’est ce qu’il va démontrer le 4 décembre.
Sa petite merveille sera détruite en tant que potlatch, ordalie, sacrifice rituel, don à l’Histoire, réalisés après qu’il ait fait, après d’autres artistes de l’Ecole de Nice, l’une de ses « déclarations » polysémiques, hautes en couleur et en ironie fracassante. Toujours un régal, une intervention de Jean Mas et sa « fin de l’Ecole de Nice » va, crépitant, aller rejoindre en poussières d’étoiles, celles de Robert Malaval, autre poète fou.

- France Delville

LA DISSOLUTION DE L’ECOLE DE NICE

Performance exécutée par Jean MAS le samedi 4 décembre 2010 à partir de 10h30 au Musée Rétif

1670 Avenue Rhin et Danube Route De Grasse 06140 Vence

Tél 04 93 58 44 20

Site web www.museeretif.com

Mail [email protected]

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