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Fin de cet événement Mars 2017 - Date du 10 décembre 2016 au 5 mars 2017

Pascal Pinaud 3 expos à lui tout seul !

Cet enfant de la villa Arson n’en revient pas, il exprime sa perplexité par une antiphrase :« il y a tellement de voitures sur le parking de la fondation Maeght, je me serais cru à Polygone Riviera ». Si Pascal Pinaud vient d’enchaîner trois vernissages (galerie Catherine Issert, à Saint Paul, puis au musée de l’Art Concret à Mouans Sartoux et pour finir à la fondation Maeght), c’est sans compter celui qui aura lieu au début de l’été 2017 au FRAC PACA.

On ne peut offrir une meilleure reconnaissance à un jeune artiste (né en 1964) et bien vivant, qu’en le plaçant aux côtés de Yves Klein, Arman, César.

Premier surpris d’accrocher (jusqu’au 5 mars) dans les salles portant les noms des Giacometti, Kandinsky, Miro, Braque, Chagall :« jamais je n’aurais pensé exposer un jour à la fondation Maeght ». Une considération qu’avait fait naître son premier pas dans ces lieux en 2006, où il avait déposé une pièce intitulée On The Way, dans la salle Giacometti pour le Noir est une Couleur, et que nous retrouvons sur le sol de la salle Miro.

Une belle rétrospective.

Cette fois la plus vaste partie de la fondation est consacrée à une rétrospective d’une œuvre qui semble prendre de la hauteur avec tout ce qui se fait dans l’art contemporain par ses nombreuses références à l’art minimal,la peinture abstraite, le monochrome, et sans doute que le public y dénichera bien d’autres citations…Si tant est qu’un artiste de talent n’est jamais inculte, l’oeuvre de Pascal Pinaud est érudite ! Dans la forme et dans le fond.

D’abord selon Olivier Kaepelin « diverse, énergique, joyeuse, colorée »
Donc passionnante, elle donne un petit coup de fouet, on en sort revigoré.
Car, encore, selon le directeur de la fondation elle est « la réponse d’un artiste au drame » grâce à cette joie esthétique qu’elle nous procure. Il explique qu’elle se saisit des gestes de l’artisan, met en jeu :« l’architecture, le monde du travail, les corps, l’existence, les structures formelles qui nous entourent » elle « nous fait oublier les objets aliénés à un usage ou une fonction » et par conséquent « ne produit pas des images ou des objets mais des espaces et des formes. ». Elle peut nous combler par ce retour à ce qui « tient compte de la vie » en elle même, « par une attitude qui devient forme ».

Du monde au vernissage de l’exposition Sempervivum consacrée à l’artiste Pascal Pinaud à la Fondation Maeght. Photo AC

Parcourir les salles de la fondation Marguerite et Aimé Maeght c’est faire l’expérience d’un art qui se recompose.

L’en tête de l’exposition est emprunté au nom de la petite plante « sempervivum », appelée ainsi car elle croît et se développe continuellement (l’étymologie latine signifie toujours vivant).

Les Tôles, Semences, Diptyques, les Ecrans, les Stères, les Moulins à Prières, les Patères, les Chocs, les Test’Arts, la suite berlinoise, les Ecrans, les Feux, sont en sympathie avec leurs aspects techniques, enchantent le monde sans donner une quelconque conclusion…

Des visiteurs devant une oeuvre de l’artiste lors du vernissage de l’exposition Sempervivum à la Fondation Maeght. Photo AC

Artiste(s)

Pascal PINAUD

Pascal PINAUD Né en 1964 à Toulouse.Vit et travaille à Nice. "La stratégie de Pascal Pinaud est claire. Elle vise à maintenir le tableau comme mémoire, forme, support et structure de la peinture, un archétype et un prétexte, une scène commode, indémodable et surcodée. Sa tactique n’est pas moins (...)

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