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EXPOSITIONS : Nice : Deux expositions à La Station !

Deux expositions à ne pas manquer à La Station : BELLE A CREVER d’Olivier Bartoletti et WATT de Vivien Roubaud et Ugo Schiavi. Les installations seront visibles jusqu’au 5 mai 2012. Ouverture du mercredi au samedi de 13h à 19h et sur rdv (sauf jours fériés).

BELLE A CREVER
 [1]

Pour cette exposition à La Station, Olivier Bartoletti présentera en majorité des oeuvres inédites qui s’inscrivent dans ce que l’artiste nomme sa « pratique du spleen » : il glane, au gré d’errances sur les plages d’Espagne et de Camargue, différents objets et rebuts auxquels il confère une vie nouvelle en les inscrivant dans le champ de l’art.
Cotons-tiges, fil de pêche, néons brisés, allumettes, cure-dents, deviennent les vecteurs d’une pratique métamorphe, oscillant entre peinture, dessin, photographie et sculpture. Ses oeuvres, colorées et graciles, investissent l’espace de monstration à la fois de manière bi-dimensionnelle et tri-dimensionnelle : elles jouent avec les illusions d’optique et deviennent « autant de "pièges à l’oeil", de remise en cause d’un réemploi de formes vides. (…) L’usage des "bâtonnets" de coton-tige renvoie par homophonie aux "bâtonnets" qui sont des cellules
photosensibles de la rétine. Le corps du regardeur [devient] le producteur actif d’une expérience optique ». [2]

En guest vidéo, Olivier Bartoletti a invité Sandra Lecoq à jouer à un « Délicieux cadavre exquis », pratique consistant à filmer une courte séquence et à n’en laisser voir à l’autre que les 5 dernières secondes. Ce fragment inspire alors la suite du récit, qui se joue entre Nice et Barcelone. Ce sera l’édition n°5 de ce jeu initié en 1999 entre les deux artistes, complices de longue date.

WATT
 [3]

Diplômés en 2011 de la Villa Arson, Vivien Roubaud et Ugo Schiavi ont rejoint la Station l’automne dernier. Tous deux se posent la question de la sculpture comme enjeu propre et travaillent autour de problématiques inhérentes à cette pratique (tension, espace, rapport à l’objet).
Vivien Roubaud se définit lui-même comme un « bricoleur généraliste » : il sélectionne et prélève des produits mis au rebut, puis les répare, les combine, les hybride, de manière à obtenir des machines « a-productives », mais qui pourtant s’animent encore grâce aux protocoles techniques qui ont permis leur création. La dysfonction est ici force créative, les technologies sont déconstruites pour devenir techné, média : des pièces issues de frigidaires et de climatiseurs produisent une sculpture de glace ; une imprimante démembrée trace sur le sol, déconstruit la mise en page, change ses référentiels ; un fil électrique fou, dansant dans l’espace, anime un tas de néons d’enseignes …
Des oeuvres frénétiques, qui trouvent leur « équilibre dans la catastrophe 4 ». [4]

Ugo Schiavi pratique quant à lui une sculpture « physique » : celle-ci se déplace, se grimpe, agresse, se détruit. Des 1% climbing, vidéos documentant l’escalade par l’artiste de sculptures publiques à Martyr, icosaèdre métallique qui subit des détériorations successives par son passage forcé dans des espaces trop étroits, la sculpture est ici fonction d’un geste dans lequel l’implication du corps est souvent déterminante. La notion de mémoire, inhérente à cette pratique processuelle, se révèle dans cette oeuvre en particulier : « l’aboutissement évoque une espèce de fossile inerte et mystérieux. Le cabossage de la tôle devient la mémoire de cet "autovandalisme",
le témoin d’événements passés ». [5] On la retrouve également dans Fontaine, ersatz de fontaine industrielle de bureau en verre et en métal, qui « laisse fuir de l’eau par la base de la sculpture et vient inonder l’espace dans lequel elle est présentée. Sorte de sablier à usage unique, cette oeuvre calcule son propre temps de vie ; elle est la condition de sa désactivation ». [6]

@LaStation

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89 route de Turin
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