"Cougourdon, en niçois dans le texte, "la calebasse". Cette courge sèche et dure comme du bois. Depuis le XIXe siècle, la tradition locale veut que le cougourdon soit offert au début du printemps pour souhaiter prospérité et bonne santé à son entourage.
Ici la courge est décorée par les artisans locaux, un marché lui est même consacré devant le monastère de Cimiez, appelé le Festin des Cougourdons. Un festin au sens de fête puisque l’événement est aussi l’occasion de spectacles de danses folkloriques et autres performances aux couleurs niçoises.
Alors pourquoi le cougourdon tend à se ringardiser aujourd’hui ? Renouvelons cette imagerie traditionnelle. Dépoussiérons le cougourdon !
- La courge de Sasha Sosno
- @Galerie Ferrero
C’est pourquoi la Galerie Ferrero, dans la tradition ludique et bon enfant de l’Ecole de Nice, a voulu donner un coup de jeune à ce vénérable cougourdon. Guillaume Aral, son directeur, a ainsi demandé à une quarantaine d’artistes contemporains de revisiter le thème de la curcubitacée.
De grands artistes de l’Ecole de Nice ont répondu avec enthousiasme à ce défi artistique : Sacha Sosno, Claude Gilli, Ben Vautier, Patrick Moya, Nivèse ou encore Jean Mas. Mais aussi de plus jeunes artistes de la nouvelle vague, particulièrement inspirés par ce projet.
Un résultat incroyable de diversité et de créativité. La plupart d’entre eux ont travaillé à même la courge avec de la peinture, des collages ou divers matériaux, d’autres l’ont reproduite en céramique ou en papier, quelques-uns en ont fait le sujet de leur photographie. Le cougourdon : assurément un objet d’art branché !
- Ben Vautier revisite le cougourdon
- @Galerie Ferrero
* L’ensemble de ces cougourdons d’artistes sera exposé à la galerie Ferrero du 3 au 31 mai. Cette exposition n’ayant pas de caractère commercial, aucun cougourdon ne sera à la vente, hormis, bien-sûr, le catalogue qui accompagne l’événement.