MALANGA Gerard
(1943)
Photographe, poète, cinéaste et figure emblématique de la Factory, Gerard Malanga nous présente une sélection de photographies retraçant la scène underground américaine des années 60. De William Burroughs à Mick Jagger et Iggy Pop en passant par Dennis Hopper il témoigne des années pop.
- Mick’s lips, (Mick Jagger) 1970, Ed. numérotée à 5 ex. tirage signé, titré et numéroté à l’arrière, dim avec cadre : 113x154cm
- (c) courtesy Galerie Sandrine Mons
Natif du Bronx, c’est en 1963 que Charles Henri Ford présente le jeune Gerard Malanga , 20 ans au « prince du pop art », Andy Warhol. Il devient très vite l’archétype de la superstar Warholienne. Au cours de ces années ils réaliseront ensemble la série des « screen tests » - portraits muets, filmés pendant trois minutes- , il jouera dans bon nombre de ses films, notamment le fameux « Four stars ». Danseur hors pair, Malanga est également célèbre pour sa fameuse danse du fouet qu’il exécutait lors du spectacle multimédia de Warhol « Exploding plastic inevitable » ou bien lors des concerts du Velvet Underground.
Gerard Malanga a été sans aucun doute la personne la plus proche d’Andy Warhol durant l’épisode de la Factory. Il dira d’ailleurs à ce sujet : « Andy et moi étions comme un miroir l’un pour l’autre. »
- Iggy nude, 1971, Ed. numérotée à 5 ex. tirage signé, titré et numéroté à l’arrière , dim avec cadre : 122x156cm, éd.10/10, 41x51cm
- (c) courtesy Galerie Sandrine Mons
Après son départ de la Factory en 1970, il continuera ses recherches en poésies et à photographier les représentants du monde littéraire, artistique et musical.
Aujourd’hui, Gerard Malanga n’hésite pas à témoigner sur ce qu’il se passait au milieu des ballons argentés de la Factory. Pas évident de conserver ne serait ce qu’un semblant de vérité sur ce qui n’était en fait qu’une usine à fabriquer du mythe…
Retrouvez sur le site de la Galerie Sandrine Mons ou en prenant rendez-vous quelques uns de ces portraits (J.L. Borges, Keith Richard, Loulou de la Falaise, Edie Sedgwick…) et les très beaux grands formats (circa 125x150cm sur papier baryté ), une édition spéciale à 5 exemplaires pour la galerie Sandrine Mons.
Actualité de l’artiste
INTERVIEW dans le cadre de l’expo " Le grand Monde d’Andy Warhol" / Galerie nationales - Grand Palais à Paris jusque’au 13 juillet 2009
Sandrine Mons : Quel était le 1er portrait sérigraphié que vous avez fait avec Andy Warhol ?
- Gerard Malanga : J’ai raconté cette histoire de nombreuses fois, je vais donc essayer de ne pas me répéter. La première sérigraphie était en fait aussi la 1er peinture que nous avons fait ensemble. C’était le 11 juin 1963 si je me souviens bien. Deux jours auparavant, nous avions convenu que j’aiderai Andy à faire de la sérigraphie. C’était pour moi un job d’été avant de retourner à l’école en automne.
- Dennis Hopper, 1976 ,éd.1/5, Ed. numérotée à 5 ex. tirage signé, titré et numéroté à l’arrière, dim avec cadre : 113x155cm
- (c) courtesy Galerie Sandrine Mons
Dès mon arrivée au studio d’Andy - qui était à l’époque une caserne de pompier qu’il louait à la ville de NY- un couple de ses amis nous quittaient. Il s’agissait du photographe Ed Wallowitch, c’est à ce moment qu’il fit une série de photos d’Andy et moi-même qui , je crois, ont scellés nos destins.
Nous avons ensuite été déjeuner tous ensemble. Après quoi, Andy et moi sommes retournés à la caserne et il m’expliqua ce qu’il avait prévu que nous fassions. Il s’agissait d’un portrait d’Elizabeth Taylor sérigraphié sur fond argenté. Il me montra le travail préparatoire.
Nous avons attaché du ruban adhésif sur les bords et avons appliqué une aquarelle à séchage rapide (base eau) puis sur ce qui allait être le visage, une encre noire à base d’huile.
C’était pour moi relativement facile puisque j’avais déjà de l’expérience pour sérigraphier. Le vrai travail débuta alors ; Andy me montra comment laver la surface, il l’a fait lui-même un certain temps, vint alors mon tour ! Nous avons employé cet horrible dissolvent appelé varnolene. Je portais de gants en caoutchouc et j’essuyais la surface avec un rouleau de PQ.
Andy m’invita ensuite chez lui à quelques pâtés de maison de là pour me présenter à Julia, sa maman qui m’a embrassé et a proclamé « Vous êtes comme un jeune frère pour Andy ! »
Nous avons fait beaucoup, beaucoup de peintures cet été là.
Je ne suis jamais retourné à l’école".
Retrouvez une interview récente du photographe publiée sur Dazed Digital :
http://www.dazeddigital.com/artsand...