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Collection Peggy Guggenheim : « Surréalisme et magie : modernité enchantée »

Le Manifeste du Surréalisme publié en octobre 1924 par André Breton constitue une réaction aux atrocités de la première guerre mondiale. Les intellectuels et les artistes remettent en question « la raison » qui n’a pas empêché le désastre et la mort de millions d’hommes.

Max Ernst ©AA

S’appuyant sur les théories de Freud explicitant la non-maîtrise de la conscience, ils recherchent d’autres approches pour se libérer du contrôle de la raison : le rêve, l’inconscient, mais aussi la magie et l’irrationnel vont inspirer toute une génération.

L’exposition : «  Surréalisme et magie : modernité enchantée », organisée par la Collection Peggy Guggenheim et le Musée Barberini, explore les différents chemins que vont emprunter des artistes dont la plupart ont côtoyé Peggy Guggenheim.

Des "peintures métaphysiques" de Giorgio de Chirico que Breton considérait comme un précurseur, aux portraits de «  Leonora Carrington en sorcière » par Max Ernst, l’exposition présente les nombreux thèmes qui ont sensibilisé des artistes pendant une période : l’alchimie, la métamorphose, les dimensions invisibles et cosmiques, l’occulte, le chamanisme, le tarot, l’androgynie, la place de la femme en tant qu’être magique, etc.

Grâce aux très belles œuvres de Magritte, Léonor Fini, Victor Brauner, Salvador Dalí, Óscar Domínguez, Matta, Yves Tanguy, nous sommes plongés dans des univers fantasmagoriques propres au Surréalisme.

L’influence de ces recherches a permis le passage à de nouvelles orientations de la peinture, remettant l’homme au cœur de problématiques sociales, s’opposant aux mysticisme et aux pratiques occultes qui n’ont inspiré qu’un temps les créateurs.

Oeuvre de Delvaux ©AA
Magritte ©AA

Photo de Une : détail d’une oeuvre de Yves Tanguy - DR

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