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André Villers à la Galerie Sapone, une évidence artistique

Somptueuse exposition consacrée à André Villers à la Galerie Sapone ! Du 10 novembre au 22 décembre, la galerie vous accueille bd Victor Hugo dans son espace intimiste et convivial !

Œuvre d’André Villers à la Galerie Sapone © Elsa Comiot
Droits réservés

André Villers, photographe de renom, ne cesse d’être célébré cette année. D’abord au Musée de la Photographie de Mougins (qui porte d’ailleurs son nom), puis à la Malmaison et enfin à la Galerie Sapone, pour ses talents non pas de photographe, mais d’artiste plasticien… Tout cela en moins de 2 mois !

Et pour cause, il fête cette année ses 60 ans de travail.
Par ces multiples hommages, il semble désormais faire partie des grands dinosaures de l’art. Un artiste vivant son art encore aujourd’hui, mais faisons attention à ne pas en faire un dinosaure justement. Soyons méfiants avec cette façon de graver dans le marbre, avec toutes ces reconnaissances simultanées, son œuvre protéiforme. Il serait trop dommage de figer son œuvre, alors qu’elle bouscule les esprits encore aujourd’hui. Cet homme ne fait pas partie du passé.

Œuvre d’André Villers à la Galerie Sapone © Elsa Comiot
Droits réservés

C’est avant tout un trublion, un touche-à-tout, toujours dans la curiosité et dans l’intérêt pour l’autre. Du collage, découpage, à la photographie et à la peinture, il ne finira jamais de nous surprendre par ses multiples talents. De l’humour se dégage de la plupart de ses œuvres, une autodérision dont on aimerait bien doter certains artistes... Jamais de prétention dans ses œuvres, juste un homme qui voit clair dans son temps, même dans l’abstraction et la naïveté simulée de ses découpages. La légèreté est aussi présente dans ces mêmes œuvres présentes à la Galerie Sapone. La poésie qui se dégage nous fait immédiatement penser à Matisse. Il sait s’en détacher aussi avec ses face-à-face ombrés (presque du « copié-collé » dirait-on aujourd’hui…) de personnages de taverne.

Oeuvre d’André Villers à la Galerie Sapone © Elsa Comiot
Droits réservés

La Galerie Sapone, une fois de plus ne nous déçoit pas dans ses choix artistiques et nous prouve que les artistes de la région sont indémodables et toujours renouvelés. On espère que cette exposition attirera un public international, comme la renommée de cette galerie, bien sûr incontournable à Nice.

Œuvre d’André Villers à la Galerie Sapone © Elsa Comiot
Droits réservés

Mentionnant enfin qu’il a fait l’objet depuis bien longtemps déjà, de la reconnaissance de ses pairs. Voici ce que Robert Doisneau disait d’André Villers en 1982 :

« En ces temps où les médias nous imposent leur inclination pour les produits de la stridence et de la roublardise est-elle bien raisonnable ta discrétion, André Villers, pour ne nous laisser entrevoir que furtivement tes recherches graphiques.

Je veux te retenir par un pan de ta veste et te dire pourquoi j’aime tes images toutes chargées d’émotion.

Le fugitif m’est familier, chaque jour je tente de ruser avec lui, à ce petit jeu j’ai fini par prendre un certain plaisir. Par contre, la lourdeur appliquée me fait horreur, elle me rappelle trop le zèle obséquieux des bons élèves et je mets dans le même panier les exploiteurs de systèmes et les porteurs de messages.

Ta désobéissance aux valeurs consacrées nous entraîne loin de ces besogneux de la culture, tes images et leur légèreté pudique nous donnent envie de vivre avec cette sorte d’élégance qui est la tienne.

Salut, André Villers, et maintenant comme on ajoutait jadis une pesée au pain de campagne, voici en plus mon amitié. ».

Le 5 novembre 1982, Robert Doisneau
(Extraits du site www.andrevillers.com)

Que rajouter de plus ?

Photo de Une : Oeuvre d’André Villers à la Galerie Sapone © Elsa Comiot
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