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ARDOISE LITTERAIRE : L’Avare - Par Jean-Jacques Ninon pour Art Côte d’Azur

L’Avare, Molière, 1668

En 1644, Jean-Baptiste Poquelin s’emparant du nom d’un libertin prénommé François (1599-1624), devient Molière (1622-1673).

Premier comédien à être pensionné par la couronne de France, Molière voit sa formation de théâtre devenir, en 1665, la Troupe du Roy Louis XIV,.

Il est en pleine gloire. Malgré la tuberculose qui le frappe en novembre de cette année-là. En dépit des assauts du parti des dévots contre son Tartuffe. Au mépris des rumeurs d’immoralité selon lesquelles Armande Béjart, de vingt ans sa cadette, épousée en 1662, serait sa propre fille.

Pourtant, il parvient, en 1668, à donner tour à tour – comme s’il savait le temps que lui était compté – Amphitryon, le 13 janvier, George Dandin, le 18 juillet, et L’Avare ou L’Ecole du mensonge, le 9 septembre. Comédie en prose, elle fustige, une fois de plus, les travers de la bourgeoisie. Après sa suffisance, son arrogance et son inculture, Molière s’attaque à la source de sa vanité et de sa raison d’être. L’argent qu’elle amasse sou à sou, piécette par piécette, pour constituer – déjà – le capital. Au noble, les fastes et les dettes ; à Harpagon, la médiocrité et la cassette.

Si bien qu’Harpagon est devenu synonyme d’avare sur sa terre natale. Où les bas de laine, les lessiveuses d’antan, les matelas renferment l’épargne la plus colossale d’Europe. D’ailleurs, quel est le pays où fut inventé – pour en laisser le plus possible sur les carottes ou navets –l’Econome. Marque déposée depuis 1929, à Thiers, Puy-de-Dôme. Comme, par hasard, en Auvergne. Et quelle est la réputation des Auvergnats ?

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J-J Ninon expose en permanence à la Galerie Ferrero à Nice

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