| Retour

Steve McCURRY

Membre de l’agence Magnum depuis 1986, Steve McCurry est né en 1950 à Philadelphie et vit à New York. Après des études au collège d’art et d’architecture de l’université de Pennsylvanie, il travaille deux ans dans un journal comme photographe puis part pour l’Inde. Là, il se rend compte que lorsque le photographe est patient, "les gens oublient l’appareil et pénètrent dans l’image".

Sa carrière est lancée quand il traverse la frontière pakistanaise, déguisé en pachtoun, juste avant l’invasion soviétique. Les photos qu’il rapporte sont publiées dans le monde entier et lui valent le prix Robert Capa Gold Medal, premier d’une longue série de récompenses prestigieuses dont quatre prix World Press Photo la même année et l’Olivier Rebbot Memorial Award deux fois. Steve McCurry a couvert plusieurs autres conflits et il est très connu pour ses images du Sud et du Sud-Est asiatique. Il sait percer l’âme d’un peuple ou d’un pays.
Sa jeune réfugiée afghane aux yeux verts, Sharbat Gula, (Pakistan, 1984), qu’il a d’ailleurs retrouvée vingt ans plus tard, est l’une des plus célèbres icônes mondiales de la photographie.

Crédit Photo : Steve McCurry/ MAGNUM PHOTOS

Comme les soldats américains à Iwo Jima de Joe Rosenthal, la petite fille courant nue sur une route du Vietnam de Nick Ut ou encore l’étudiant devant la colonne de chars à Tien An Men de Stuart Franklin, le portrait de Sharbat Gula a rejoint le panthéon de ces images indélébiles – celles qui font l’Histoire.
Des ruines d’Angkor Vat à celles du World Trade Center, ce photographe américain, a parcouru le globe en quête d’histoires à raconter et de témoignages à transmettre. Ce qui l’intéresse ? La condition humaine. Ni plus ni moins. Fortement inspiré par son modèle Henri Cartier-Bresson, McCurry s’emploie à prendre son temps car « c’est le temps qui fait les bonnes histoires. » La puissance de ses photos repose en grande partie dans leur incroyable force d’évocation, même sorties de leur contexte. Sa signature ? Sa faculté à capter une lumière parfaite. « J’ai toujours travaillé en début et en fin de journée, explique le photographe. Pour la simple et bonne raison que je suis photosensible ! Les trop fortes lumières me gênent. » Les lueurs de certaines de ses photos semblent ainsi atteindre le clair-obscur des plus grandes toiles de maîtres, jusqu’à leur ressembler.

pub