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Nice : 3e édition du programme "Glissement" au Dojo

L’exposition "Glissement" se poursuit au Dojo à Nice. L’artiste Tchèque, Adam Vackar, sera à l’honneur pour cette troisième étape du 26 janvier au 10 mars.

Pour la troisième étape du programme glissement, Adam Vackar propose
un ensemble d’installations conçues spécifiquement pour le Dojo, du 26 janvier au 10 mars, à Nice.

"Glissement" est un programme imaginé par Jean-Marc Avrilla pour le Dojo. Les deux premières étapes ont permis de présenter en 2011 les interventions de l’artiste Allemand Nikolai von Rosen et des artistes Français Florian Pugnaire et David Raffini. La quatrième étape, au printemps 2012, sera consacrée à l’artiste Polonaise Tatiana Wolska. Enfin une exposition collective réalisée par les architectes de La Ville Rayée, Benjamin Lafore, David Apheceix et Sébastien Barat Martinez, sous la direction de Jean-marc avrilla, réinvestira l’ensemble des interventions des artistes autour des questions abordées lors de ce programme.

Adam Vackar aime se confronter à la réalité. mais cette confrontation
a pour ambition d’en faire apparaître les failles, d’en faire surgir l’ab-
surdité. Sans nul doute, adam vackar est un sculpteur au sens où il
s’attaque à la matière même de notre monde contemporain qui est ce
trop-plein de réalité, cette évidence de pragmatisme dans toute sa ma-
térialité, jusqu’à celle du savoir (capitalisme cognitif). Mais de surcroît, il
est un artiste politique au sens propre, c’est à dire que ses œuvres dévoi-
lent tous les systèmes mis en place, qu’ils aient mission de hiérarchiser
la société, de canaliser nos vies comme de masquer leur propre vacuité.

DR

Adam Vackar est un artiste tchèque dont l’activité se place schématiquement entre Prague et Paris. l’histoire du système étatique communiste ne lui est pas étrangère, bien au contraire. Elle nourrit une position de questionnement, d’écart, de décalage, de mise en absurdité comme nous dirions mise en perspective. Ne jamais s’arrêter au discours officiel ou dominant, savoir déchiffrer, traduire. Savoir utiliser et jouer avec le langage. Car le langage est très important pour Adam Vackar. Historiquement, le langage est ce qui structure le ready-made,
son invention, ce passage d’une réalité usuelle à une métaphore réalisée. Le langage intervient de manière constante dans le travail de l’artiste : poèmes offerts aux passants et récupérés dans la poubelle où ils les ont jetés, poèmes dadaïstes de formules chimiques de produits de consommation courante que personne ne comprend, texte décomposé, mots de passe incompréhensibles, livres encore, que brûlent ou traînent de nouveaux damnés dans les ruines mêmes de notre civilisation. La langue, par son extrême plasticité à s’adapter au monde, par sa capacité à détourner le réel, est sans doute la matière qui structure
tout son œuvre jusqu’à ces compositions de musiques jouées à partir de partitions écrites à l’aide d’une arme à feu. À travers le langage et les multiples formes qu’il peut prendre, c’est toute l’altérité que recherche Adam Vackar, l’autre voix, les autres voix, autres que celles des systèmes dominants.

Le Dojo - Espace expérimental pour l’art contemporain - 22 bis, boulevard Stalingrad - 06300 Nice -Tél : 04.97.08.28. 14

[email protected]

Ouvert librement au public du lundi au vendredi de 10h à 18h. Le samedi sur rendez-vous.

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