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Le Nice Jazz Festival s’exporte à Miami !

Du 26 au 28 octobre 2012, le Nice Jazz Festival ouvre un nouveau chapitre de son histoire en proposant une toute première édition à Miami.

« L’Amérique rêve d’Europe et l’Europe rêve d’Amérique !  » Alors ? Alors il fallait le faire : créer le Miami Nice Jazz Festival. Fort de sa double nationalité franco-américaine, Philippe Pautesta se pose en médiateur culturel entre Nice et Miami. Expatrié depuis maintenant quatorze ans dans la « Magic City », il a décidé de mettre ses talents de communicant au service d’un nouveau projet. « L’idée m’est venue l’année dernière, lorsque je me suis rendu au Nice Jazz Festival. C’était la première édition qui se déroulait sur la place Masséna et au Théâtre de Verdure (anciennement situé à Cimiez. Ndlr). La similitude du paysage avec Miami m’a tout de suite percuté. Puis en fouillant un peu, j’ai découvert le jumelage des deux villes. »

Philippe Pautesta
©Aurélie Mignone

Et ça tombe plutôt bien, puisque les deux villes fêtent l’année prochaine leur cinquante ans de jumelage. Heureuse coïncidence. Et merveilleuse occasion de fêter ça comme il se doit. En lieu et place du très prestigieux Olympia Theater, du Gusman Center à Downtown Miami, se tiendra donc le tout premier festival franco-américain. Sur le papier, tous les ingrédients semblent réunis pour créer « the event » : un théâtre mythique, centenaire, qui a vu défiler les plus grands noms dans les années cinquante (Elvis, entre autre…), une météo qui devrait être plutôt clémente, au lendemain de la saison des pluies, et surtout, une programmation haute en couleur. Et puisqu’on ne change pas une équipe qui gagne, la marraine de l’évènement restera celle du Nice Jazz Festival, à savoir la diva américaine Dee Dee Bridgewater qui présentera son hommage à Billy Holiday.

Cela-étant, le « MNJF » part prudent. A défaut d’égaler les chiffres records du Nice Jazz Festival (7200 personnes pour le premier soir de cette édition, soit 2000 de plus que l’an dernier) il vise, humblement, les 3200 spectateurs. Tout est précalculé en fonction du nombre de places assises dans l’Olympia Theater ; 1600 pour chacun des deux soirs sans oublier tous les petits évènements autour, dans les bars et resto. « C’est une année zéro, un festival pas encore né donc on ne va pas trop vite. Mais l’objectif, à plus, long terme, est de s’étendre vers Bayfront Park, à environ 250 mètres. L’idée est de bloquer une rue et de faire le pont entre ces deux endroits. Ça prendra encore peut-être deux ou trois éditions mais c’est ce vers quoi on se dirige. On est parti pour cinq ans, ça nous laisse un peu de temps… !  ». Un projet ambitieux, qui ne se refuse rien. Pour son lancement, prévu le 26,27 et 28 octobre, les têtes d’affiche ne manquent pas. Tout d’abord, Eddie Palmieri, illustre pianiste, compositeur et leader de plusieurs groupes de musiques latines, largement influencé par ses nombreux voyages en Amérique du Sud ; Kyle Eastwood, fils de Clint, talentueux bassiste et contrebassiste de jazz ; le batteur niçois André Ceccarelli, jazzman « from Nice » accompagné d’Alex Ligertwood (ancien chanteur de Santana) qui présenteront le projet « TROC » ; Nicole Henry et son South Florida Jazz Orchestra, et enfin, la chanteuse britannique Sally Night et le Florida International University Big Bang (groupe formé par des profs de l’université de Miami).

l’affiche du MNJF ; de droite à gauche :Rudy Salles, Isabel de Quesada, Christian Estrosi, Philippe Pautesta.
©Aurélie Mignone

Une programmation généreuse, variée, colorée, et dynamique, à l’image de la population de Miami, issu pour 60 % de l’immigration. « Une ville construite avec des rêves provenant de chaque coins du monde  » selon Isabel de Quesada, adjointe au maire de Miami en charge de la culture. Une diversité qui est une vraie richesse pour cette ville perpétuellement en mouvement, qui n’a cessé de développer son influence culturelle au cours des dix dernières années. Que ce soit le festival International du Cinéma, la Foire internationale du livre ou plus récemment le MNJF, Miami a à cœur d’offrir à ses habitants et aux nombreux touristes un panel culturel de plus en plus large. De l’aveu même d’Isabel de Quesada, le Miami Nice Jazz Festival sonne comme une évidence : « On a l’habitude d’appeler Nice, « Nice-la-belle » et Miami « Magic City », quand la beauté et la magie se retrouve, tout est possible  ».

Isabel de Quesada
©Aurélie Mignone

26,27 et 28 octobre 2012 ;
Olympia Theater, downtown Miami
[email protected]

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